Algorithmes et intelligence artificielle : des définitions
Consacré aux enjeux éthiques des algorithmes et de l'intelligence artificielle, le rapport de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) permet de faire le point en (re)définissant ces technologies parfois obscures.
Il présente "ce qui a été écrit de plus clair, de plus simple, de plus évident, de plus pédagogique sur les définitions et la compréhension (...) des différents types d'algorithmes et l'arrivée de l'intelligence artificielle", s'est enthousiasmé le secrétaire d'Etat au Numérique, Mounir Mahjoubi, lors de sa présentation.
La Cnil définit simplement un algorithme comme "une suite finie et non ambiguë d'instructions permettant d'aboutir à un résultat à partir de données fournies en entrée", ce qui permet par exemple de "fournir des résultats sur un moteur de recherche, proposer un diagnostic médical, conduire une voiture d'un point à un autre, détecter des suspects de fraude parmi les allocataires de prestations sociales, etc."
Quant à l'intelligence artificielle, "il n'y a pas de définition possible", a lancé Cédric Vallini, mathématicien et député (LREM) chargé par le gouvernement d'une mission sur le sujet.
"Ce n'est pas une technique secrète qui a été mise au point par tel ou tel laboratoire, ce n'est pas un secret jalousement gardé, c'est un ensemble de techniques très variées, avec des convergences, avec des stratégies différentes, qui vous permettent d'obtenir un très haut niveau d'efficacité dans certaines tâches algorithmiques, et qui permettent de faire des tâches qu'on aurait crues réservées aux humains, naïvement", a-t-il expliqué vendredi.
"C'est une formule un peu fourre-tout, mais c'est la réalité de ce que c'est aujourd'hui que l'intelligence artificielle", a-t-il reconnu. On ne peut pas s'en satisfaire complètement, "mais ça serait un piège de dire +on va appeler l'intelligence artificielle ceci+".
"Peu de notions font aujourd'hui l'objet d'un usage plus mouvant que celle d'intelligence artificielle", confirme la Cnil.
Elle désigne principalement, selon elle, "une nouvelle classe d'algorithmes, paramétrés à partir de techniques dites d'apprentissage", explique-t-elle aussi: les instructions à exécuter ne sont plus programmées explicitement par un développeur humain, elles sont générées par la machine elle-même, qui "apprend" à partir des données qui lui sont fournies. Cela permet d'accomplir des tâches dont sont incapables les algorithmes classiques.
"Mais leur logique reste incompréhensible et opaque, y compris à ceux qui les construisent", souligne la Commission.
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