Fonction publique : objectif de 2.000 postes supprimés à Bercy en 2019
Le gouvernement vise 2.000 suppressions de postes au ministère de l'Action et des Comptes publics en 2019, a annoncé mercredi le secrétaire d'État chargé de la Fonction publique Olivier Dussopt dans une interview à BFM Business.
"Nous avons un objectif autour de 2.000 (suppressions de poste) pour le ministère de l'Action et des Comptes publics dans le cadre de la mise en œuvre du prélèvement à la source et d'un certain nombre d'outils, dont la numérisation", a déclaré M. Dussopt, interrogé sur le détail des 4.500 postes qui seront supprimés dans la fonction publique d'État en 2019.
L'objectif d'une réduction de 120.000 postes dans l'ensemble des trois versants de la fonction publique au cours du quinquennat, fixé par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle, a été rappelé par le secrétaire d'État.
Le Premier ministre, Édouard Philippe, avait déjà précisé en août que 4.500 postes seraient supprimés dans la fonction publique d'État en 2019, et plus de 10.000 en 2020.
Force ouvrière finances a condamné ces "nouvelles suppressions d'emplois" à Bercy pour la "seizième année consécutive" dans un communiqué diffusé dans la soirée.
"(Elles) détérioreront le service public rendu aux usagers et aggraveront les conditions de travail des agents", avertit le premier syndicat représentatif de la fonction publique d’État.
M. Dussopt a assuré que le gouvernement n'abordait pas les politiques publiques "uniquement" par un "prisme comptable et budgétaire" et qu'il entendait d'abord "mener des réformes structurelles qui génèrent des économies" ensuite.
"Nous ne sommes pas dans la volonté d'un coup de rabot", a-t-il poursuivi après avoir affirmé ne pas vouloir "procéder à des coupes budgétaires totalement aveugles".
Le secrétaire d'État a par ailleurs annoncé vouloir conclure la négociation sur l'égalité entre les femmes et les hommes dans la fonction publique, qui s'est ouverte lundi, "d'ici au 15 novembre".
Il a évoqué des "mesures contraignantes", notamment pour permettre de réduire l'écart de rémunération entre hommes et femmes parmi les agents, qui était de 13,1% en 2015.
L'accord visera aussi à "neutraliser les effets" de la "maternité et la parentalité sur le déroulement d'une carrière" et devra "élargir la liste des emplois assujettis à l'obligation de nomination équilibrée", imposant un taux minimum de personnes de chaque sexe, a-t-il affirmé.
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