Vélos partagés, bus, trains : Uber accélère sa diversification
Transports en commun, location de voitures, vélos électriques partagés: Uber a dévoilé mercredi de nouveaux services dans le but de s'imposer dans les modes de transport du futur et de séduire les populations urbaines.
"De plus en plus, Uber ne sera plus seulement destiné à réserver une voiture, mais ce sera se déplacer d'un point A vers un point B avec le meilleur moyen (de transport) possible", a déclaré le PDG Dara Khosrowshahi, en visite au site flambant neuf du service de réservation de voitures sans chauffeur dans la capitale fédérale Washington.
L'application Uber va commencer à proposer de nouveaux services à ses utilisateurs comme des stations de vélos électriques mis à disposition par la startup Jump Bikes rachetée en début de mois par Uber. Ce service ne sera disponible dans un premier temps qu'à Washington et San Francisco.
Uber s'est allié également avec la société de covoiturage et d'autopartage Getaround pour proposer un service de location de voitures entre particuliers. Cette fonctionnalité, baptisée "Uber rent", sera disponible dès la fin du mois à San Francisco avant d'être étendue dans d'autres villes. Il sera ainsi possible de se servir de l'application Uber "si vous avez besoin d'une voiture et voulez vous-même conduire, ou si vous n'avez besoin d'une voiture que pour une heure, une journée etc", a vanté Dara Khosrowshahi.
La société, qui essaie de redorer son image après de nombreux scandales ayant conduit au départ de son patron fondateur Travis Kalachnick, ambitionne également de devenir un acteur majeur dans les transports en commun. Elle va permettre à ses utilisateurs de régler, via l'application, leurs trajets en bus et en train grâce à un partenariat avec la startup Masabi, spécialisée dans les billets électroniques.
Cette dernière a noué des alliances avec des gestionnaires des systèmes de transport en commun des villes américaines de New York, Boston, Los Angeles et Las Vegas, et avec des opérateurs en Europe.
Ces initiatives font partie de la stratégie d'Uber de se diversifier dans les modes de transport et de devenir un acteur majeur dans le futur de la mobilité au moment où des grandes villes à travers le monde envisagent de limiter l'usage de la voiture.
Le service de réservation de voitures avec chauffeur ne cache pas non plus vouloir séduire les "Millenials" (17-35 ans), qui sont friands de l'économie partagée.
"Avoir à disposition une grande variété de modes de transport facilite progressivement le fait de vivre sans voiture", argumente Dara Khosrowshahi. "C'est pourquoi nous voulons fournir des alternatives à des voitures particulières en offrant plusieurs moyens de transport sur notre application".
Uber n'a toutefois pas dévoilé le coût de ces nouveaux services pour ses utilisateurs.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.