Accusations de viol chez les pompiers de la BSPP : l'enquête va se poursuivre à Paris
Le parquet de Créteil a indiqué jeudi s'être dessaisi au profit de Paris de l'enquête sur des accusations de viols portées par une jeune femme de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) contre l'un de ses supérieurs dans le Val-de-Marne.
Après une plainte déposée en octobre 2017 par cette jeune femme, le parquet de Créteil avait ouvert une enquête préliminaire pour viol confiée à la police judiciaire du Val-de-Marne.
Cette procédure vient d'être transférée au parquet de Paris, compétent en Ile-de-France dans les affaires militaires comme celle qui met en cause la BSPP, une unité de l'armée de Terre. Corps d'élite des pompiers, la BSPP intervient dans la capitale et la petite couronne.
Les faits dénoncés remontent à l'été 2016. La jeune femme, 20 ans à l'époque, venait de commencer ses classes au centre de formation de la brigade au Fort de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) et aurait été confrontée à une "atmosphère de harcèlement", "voire de discriminations", a expliqué à l'AFP une source judiciaire.
La jeune femme se plaint de cette "succession de brimades" et est orientée vers un psychiatre qui la déclarera "inapte à continuer le processus" de formation, a précisé cette source. Le jour-même de cette consultation, la plaignante affirme avoir été violée par l'un de ses supérieurs.
Elle quitte la brigade à la fin de l'été 2016. Un an plus tard, et après une tentative de suicide, elle se décide à porter plainte.
Le parquet de Paris est déjà saisi de deux enquêtes préliminaires après les plaintes en mars de deux jeunes femmes dénonçant notamment des faits d'agressions sexuelles à la caserne de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), selon une autre source judiciaire.
Dans une autre affaire qui avait déjà secoué la BSPP en 2012, dix anciens membres de la prestigieuse équipe de gymnastique seront jugés dans quelques mois à Paris pour l'"agression sexuelle en réunion" d'un engagé, dans ce qui avait été présenté à l'époque comme un "bizutage". Dans la foulée du scandale, l'équipe de gym des pompiers avait été dissoute.
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