Bébé jeté du 7e étage : une mère infanticide condamnée à huit ans de prison

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 06 septembre 2018 - 22:20
Image
Grand mercato d'été à la justice pour des postes clefs de magistrats
Crédits
© LOIC VENANCE / AFP/Archives
Une femme de 34 ans a été condamnée jeudi aux assises à Paris à huit ans de prison, pour le meurtre de son bébé de 10 mois qu'elle avait lâché du 7ème étage d'un immeuble.
© LOIC VENANCE / AFP/Archives

Une femme de 34 ans a été condamnée jeudi aux assises à Paris à huit ans de prison, pour le meurtre de son bébé de 10 mois qu'elle avait lâché du 7ème étage d'un immeuble.

La cour a également ordonné un suivi socio-judiciaire pendant 5 ans, à l'issue de la peine de prison. Elle a retenu l'altération du discernement de la mère, Myriam D., souffrant de problèmes psychiatriques, au moment des faits.

Le parquet avait requis quinze ans de réclusion criminelle, suivie de 5 ans de suivi socio-judiciaire.

Raphaël, 10 mois, est mort le 29 août 2015, après avoir chuté de la terrasse d'un immeuble du XVIIe arrondissement de la capitale.

"Je me sentais attirée par le vide. J'ai eu envie de sauter avec mon bébé. Je ne sais pas ce qui m'a pris, j'ai écarté le bras, je l'ai laissé partir", a expliqué Myriam D. au premier jour du procès, mardi. Elle a évoqué sa "grosse angoisse" alors qu'elle devait amener l'enfant à son père, qui, trois jours plus tôt, lui avait annoncé qu'il souhaitait mettre fin à leur cohabitation.

Pour Marie Grimaud, l'avocate du père de Raphaël qui s'est porté partie civile, "cette peine, difficilement compréhensible, n'est pas à la hauteur de la gravité des faits". "Cette femme sortira de prison dans deux ans (avec une remise de peine et étant donné qu'elle a passé trois ans en détention provisoire, ndlr) et pourra à nouveau être mère", a déploré l'avocate. "Mais cette peine est dans la lignée des peines prononcées depuis quelques années dès lors que l'on parle de meurtre d'enfant", a-t-elle critiqué.

Sorin Margulis, l'avocat de Myriam D., a au contraire salué "un verdict extrêmement équilibré".

La cour a ordonné le retrait de l'autorité parentale de Myriam D., qui avait accouché d'un autre enfant, Alexandre, 6 mois avant de tomber enceinte de Raphaël. Cet enfant, qui a maintenant 5 ans et qui est trisomique, est élevé par son père.

Les pères de Raphaël et d'Alexandre, tous deux homosexuels, avaient rencontré Myriam D. sur un site internet, mettant en relation des personnes qui souhaitent avoir un enfant.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Kamala Harris
Kamala Harris, ou comment passer de la reine de la justice californienne à valet par défaut
PORTRAIT CRACHE - Samedi 27 juillet, la vice-présidente américaine Kamala Harris a officialisé sa candidature à la présidence des États-Unis, une semaine après le retr...
03 août 2024 - 12:49
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.