Benalla : Collomb ne connaissait "ni son nom, ni ses fonctions", selon Girier
Le chef de cabinet de Gérard Collomb, Jean-Marie Girier, a affirmé lundi à la commission d'enquête du Sénat sur l'affaire Benalla que son ministre ne connaissait de l'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron "ni son nom, ni son prénom, ni ses fonctions", confortant des déclarations du ministre.
"Il le connaissait de vue, il ne connaissait ni son nom, ni son prénom, ni ses fonctions", a affirmé ce proche du ministre de l'Intérieur et ancien directeur de campagne d'Emmanuel Macron. Lors de son audition M. Collomb avait rappelé à plusieurs reprises qu'il avait croisé Alexandre Benalla mais pensait qu'il était "policier".
Le 1er mai, lors d'une visite de la salle de commandement de la préfecture de police (PP) de Paris, M. Collomb "n'a pas fait d'accolade à M. Benalla, il l'a salué comme toutes les personnes présentes", après les manifestations, a précisé lundi son chef de cabinet. Se basant sur une note de la PP, le Canard enchaîné avait évoqué une "accolade" entre les deux hommes ce jour-là. Celle que l'AFP a pu consulter un simple "salut".
Jean-Marie Girier, quant à lui, a fait la connaissance d'Alexandre Benalla "pendant la campagne électorale" d'Emmanuel Macron mais affirme ne pas l'avoir recruté dans l'équipe de sécurité du candidat.
"Je n'ai pas recruté Alexandre Benalla", "j'ai été avisé de son embauche", a déclaré M. Girier. "M. Benalla a été recruté en décembre 2016, j'ai pris mes fonctions de directeur de campagne au 1er janvier", a-t-il détaillé.
"Au cours de la campagne, j'ai appris à le connaître, notre relation est tout à fait cordiale et je n'ai eu aucune remarque négative à formuler ni sur son engagement, ni sur son comportement, ni sur la qualité de son travail", a-t-il ajouté.
"Je n'ai pas été saisi et je n'avais pas mon mot à dire sur le recrutement de M. Benalla à l'Elysée", a assuré le chef de cabinet de M. Collomb.
"Depuis son entrée en fonction à l'Elysée j'ai eu des contacts réguliers avec lui", a-t-il dit, dans le cadre de "réunions" ou de "déplacements" mais "M. Benalla n'a bénéficié d'aucun traitement privilégié par mon intermédiaire", a insisté Jean-Marie Girier.
Il s'est dit "particulièrement surpris" du comportement de M. Benalla sur la vidéo prise le 1er mai où ce dernier moleste deux manifestants. "Je dois vous dire que le 2 mai au matin lorsque j'ai découvert la vidéo, je l'ai regardé plusieurs fois pour y croire parce que la personne que j'ai connue pendant la campagne électorale était en aucun cas violente (...) c'était au contraire quelqu'un qui savait gérer son stress et garder son calme".
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