Bonbonnes de gaz à Paris : les trois suspects écroués

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Par AFP
Publié le 07 octobre 2017 - 10:44
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Un homme de 26 ans risque de perdre l'usage d'un œil après avoir reçu un tir de lanceur de balles de
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Trois hommes ont été mis en examen et placés en détention provisoire.
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Les trois hommes, dont deux fichés pour radicalisation islamiste, présentés vendredi soir à un juge antiterroriste dans l'enquête sur des bonbonnes de gaz retrouvées à Paris, ont été mis en examen et placés en détention provisoire, a indiqué samedi une source judiciaire.

Interpellés lundi soir, Amine A., son cousin Sami B., et Aymen B., âgés de 28 à 30 ans, ont été mis en examen, notamment pour "tentative d'assassinat en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste" puis écroués, conformément aux réquisitions du parquet de Paris, selon cette source.

Trois membres de leur entourage, également placés en garde à vue lundi et mercredi, ont pour leur part été relâchés, sans poursuite à ce stade.

"Les conséquences humaines et matérielles auraient pu être dramatiques, sans que l'on sache à ce stade les raisons pour lesquelles cet immeuble a pu être pris pour cible", avait déclaré vendredi le procureur de la République de Paris, François Molins, lors d'un point-presse.

Dans la nuit 29 au 30 septembre, un habitant avait donné l'alerte après avoir découvert, "peu avant 04H30", quatre bonbonnes de gaz surmontées d'un dispositif de mise à feu électrique par téléphone, autour desquelles avait été versée beaucoup d'essence, au rez-de chaussée de son immeuble du XVIe arrondissement, un quartier aisé de la capitale.

Pour une raison inconnue, trois appels n'ont pas réussi à déclencher le dispositif.

Le mode opératoire et l'ADN d'Aymen B., identifié sur les lieux, ont mis les enquêteurs sur la piste du trio.

Né à Paris, cet homme de 29 ans, était fiché S depuis juillet 2016 "en raison d'un prosélytisme pro-Daech" (acronyme arabe de l'organisation Etat islamique), selon le procureur, et connu pour être en contact avec Amine A., 30 ans, également fiché S. Ce natif des Ulis (Essonne), "était pour sa part connu pour avoir été placé en garde à vue le 26 mars 2013 dans le dossier bien connu Forsane Alizza", du nom d'un groupuscule islamiste radical dissous en 2012 par les autorités françaises, a expliqué François Molins.

Quant à Sami B., le cousin de 28 ans d'Aymen B. avec qui il avait de nombreux contacts téléphoniques, les policiers ont retrouvé du matériel correspondant au dispositif à son domicile.

En septembre 2016, cinq bonbonnes de gaz mais sans dispositif de mise à feu avaient été découvertes dans une voiture à Paris, non loin de la cathédrale Notre-Dame. Un commando de femmes, téléguidé de Syrie par l'EI, avait été arrêté.

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