A Carcassonne, dans la caserne du colonel Beltrame, un hommage poignant

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Par AFP - Carcassonne
Publié le 28 mars 2018 - 13:24
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Minute de silence de ses collègues gendarmes en l'honneur du Colonel Arnaud Beltrame dans la caserne de Carcassonne mercredi 28 mars
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© ERIC CABANIS / AFP
Minute de silence de ses collègues gendarmes en l'honneur du Colonel Arnaud Beltrame dans la caserne de Carcassonne mercredi 28 mars
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Près d'une centaine d'hommes et de femmes se sont rassemblés mercredi dans la cour de la petite caserne de Carcassonne, où était affecté le colonel Arnaud Beltrame, pour rendre hommage au "héros" assassiné vendredi par un jihadiste.

Parmi eux, les collègues présents à la prise d'otages du Super U une semaine plus tôt aux côtés du colonel Beltrame, qui avait pris la place d'une femme otage.

Les visages sont fermés, les yeux embués et certains gendarmes peinent à retenir leurs larmes tandis que le lieutenant-colonel Dominique Brajon lui rend un ultime hommage dans la cour de la caserne où le drapeau tricolore est en berne.

"Agé de 44 ans, cet officier a servi la France pendant plus de 22 ans dans l'armée de terre, puis dans la gendarmerie, exprimant dans chacune de ses affectations la même ardeur et la même intensité dans l'engagement", a-t-il souligné.

"Animé d'un sens très élevé du devoir, démontré dans de opérations sensibles en France comme à l'étranger, le colonel Arnaud Beltrame est décédé des suites de ses blessures alors qu'il venait de prendre la place d'une otage, derrière laquelle s'abritait l'assassin", a-t-il rappelé.

"Nos pensées attristées vont à cet instant vers son épouse et l'ensemble de sa famille. Par son geste héroïque et son sacrifice ultime, conscient du danger auquel il s'exposait, il est allé au bout de son engagement de soldat et de gendarme", a-t-il poursuivi.

Interrogé par l'AFP, un collègue et ami du colonel Beltrame a témoigné, sous couvert de l'anonymat: "J'ai une immense tristesse, c'était un homme en or, c'est très dur de gérer tout ça. La gendarmerie est une grande famille, on se soutient tous dans cette douleur".

"On s'entraîne pour ce genre de situation, mais on est dans une petite ville, une petite région, on ne s'attend pas à ce que ça nous arrive ... et là on se rend compte que malgré la faible probabilité, ça arrive quand même chez nous. Il faut être prêt", a-t-il dit.

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