Dans l’Oise, 200 "chasseurs vigilants" pour épauler la gendarmerie

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Par AFP - Compiègne
Publié le 10 janvier 2018 - 12:15
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Deux-cents chasseurs de l'Oise sont actuellement sélectionnés pour épauler la gendarmerie dans les forêts du département et les zones reculées
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© JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP/Archives
Deux-cents chasseurs de l'Oise sont actuellement sélectionnés pour épauler la gendarmerie dans les forêts du département et les zones reculées
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Deux-cents chasseurs de l'Oise sont actuellement sélectionnés pour épauler la gendarmerie dans les forêts du département et les zones reculées, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

Issu d’une convention signée en mars 2017 par la préfecture, la gendarmerie et la Fédération départementale des chasseurs de l’Oise, ce dispositif baptisé "chasseurs vigilants" devrait être pleinement opérationnel fin janvier.

"Il ne s’agit pas de renforts, a déclaré à l’AFP le capitaine Eric Lecacheur, chargé de la prévention et du partenariat au groupement départemental de la gendarmerie de l'Oise. Leur mission consistera à observer, à nous alerter et à sensibiliser les personnes qui fréquentent les milieux naturels."

Véhicules abandonnés, dépôts d’ordures sauvages, pêches et chasses illégales, personnes disparues... "Les chasseurs seront tous identifiés, en cas d’urgence, s’ils appellent le 7, leur numéro sera reconnu, a précisé le capitaine Lecacheur. Ils pourront également se rendre directement à la brigade de leur secteur".

"En aucun cas, les +chasseurs vigilants+ ne seront amenés à intervenir directement, a-t-il encore insisté. Ils feront simplement ce que tout citoyen peut être amené à faire, c’est-à-dire nous prévenir."

Pour les forces de l’ordre, toutefois, connaître la source à l’origine d’un signalement est un gage de fiabilité. "Nous nous limiterons à 200 chasseurs, a détaillé le capitaine de gendarmerie. Pour couvrir l’ensemble du département, sans trop multiplier les remontées d’informations."

Selon la Fédération des chasseurs de l’Oise, 110 chasseurs ont déjà été recrutés. La sélection est réalisée par la gendarmerie et un casier judiciaire vierge est indispensable.

"Nous sommes sur le terrain tous les jours, nous pouvons nous rendre utiles", a souligné Luc Vandenabeele, trésorier de la fédération et président d’une association de chasse dans le sud-ouest du département.

Le dispositif a fait réagir de nombreuses associations.

Mardi, la Fondation 30 millions d’amis s’est ainsi insurgée de la mise en place d’une "milice armée". L’association de défense du droit animal dénonce le fait que "des prérogatives de sécurité et de pédagogie soient confiées à des personnes armées non assermentée".

La Ligue des droits de l'homme de l'Oise avait déjà demandé aux autorités, lors de la signature de la convention, de "cesser la casse du bien commun plutôt que de faire insidieusement appel à une milice en tenue de camouflage !"

la Fondation 30 Millions d’Amis a annoncé qu'"elle saisira la juridiction compétente pour examiner la légalité de cet accord et a d’ores-et-déjà adressé un courrier au préfet".

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