Des élus et des médecins demandent la légalisation du cannabis à usage médical

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Par AFP - Paris
Publié le 08 juillet 2018 - 22:10
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Feuilles de marijuana poussant à la lumière artificielle dans une installation en Californie, le 1er janvier 2018
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© Robyn Beck / AFP/Archives
Feuilles de marijuana poussant à la lumière artificielle dans une installation en Californie, le 1er janvier 2018
© Robyn Beck / AFP/Archives

Plusieurs élus PS, LREM, EELV et médecins demandent la légalisation en France du cannabis à "usage thérapeutique", qui pourrait selon eux apaiser les souffrance de 300.000 patients, dans une tribune publiée dimanche par Le Parisien.

"Produire du cannabis pour un usage thérapeutique en France n'est plus une option mais une nécessité", estiment ces médecins et ces élus, parmi lesquels figurent le sénateur PS Rachid Témal, le maire PS de Strasbourg Roland Ries, les députés LREM Sonia Krimi, Jean-Baptiste Moreau, et Florent Boudié, le maire EELV de Grenoble Eric Piolle et le maire EELV du IIe arrondissement de Paris, Jacques Boutault.

"Pourquoi maintenir le sceau de l'interdit et l'arsenal législatif et réglementaire qui l'accompagne à l'égard de plus de 300.000 patients qui pourraient apaiser leur souffrance autrement?", demandent-ils, en rappelant que 33 pays ont légalisé partiellement ou totalement le cannabis à usage médical.

Ces élus et médecins font valoir "l'efficacité du produit dans la gestion de la douleur chronique, les troubles physiques provoqués par les chimiothérapies et les spasmes musculaires liés à la sclérose en plaques" et soulignent que son "mode d'action et (son) mode d'administration tel que la vaporisation n'entraînent quasiment aucun effet secondaire".

Ils y voient aussi l'émergence possible "d'une filière économique prometteuse" avec la "création d'emplois directs et induits".

La ministre de la Santé Agnès Buzyn est opposée à la légalisation de l'usage du cannabis. "Une cigarette de cannabis a exactement la même toxicité qu'une cigarette de tabac en terme de pathologies pulmonaires" et de risques de cancer, a-t-elle dit à LCI le 4 juillet, évoquant aussi des "troubles cognitifs" qui provoquent chez les jeunes des difficulté d'apprentissage.

Mais, avait-elle précisé à RTL le 17 juin, "on peut avoir une exception thérapeutique quand il s'agit de soulager des gens pour lesquels nous n'avons pas de médicaments".

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