Derniers jours de canicule, la pollution à l'ozone persiste

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Par Taimaz SZIRNIKS et les bureaux de l'AFP en région - Paris (AFP)
Publié le 06 août 2018 - 13:19
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Après plusieurs jours de canicule, la forte chaleur encore présente sur la France lundi et mardi devrait bientôt s'atténuer, mais il ne faudrait pas pour autant relâcher l'attention envers les personnes fragiles, également vulnérables à une pollution à l'ozone persistante.

Lundi, 67 départements étaient toujours en vigilance orange canicule, correspondant à des températures élevées, de jour comme de nuit, sur une période prolongée.

Après un léger repli dimanche, le mercure est reparti à la hausse lundi sur une grande partie du pays, avec 37,6°C enregistrés avant 16H à Montgivray (Indre) ou 36,4°C à Bordeaux.

Le pic de chaleur devait être atteint lundi après-midi dans le Sud-Ouest, mais seulement mardi dans le Nord-Est, le Centre et le bassin parisien, avec encore jusqu'à 40°C attendus localement, selon Météo-France.

Mais une dégradation orageuse arrivant par le Nord-Ouest à partir de mardi après-midi et au cours de la nuit suivante entraînera une baisse parfois "brutale" des températures et "mettra fin à cette période caniculaire" mercredi.

Ce qui ne signifie pas nécessairement la fin des alertes météo. La collision entre l'air plus frais venu de l'Atlantique et "l'air surchauffé" risque en effet de provoquer mardi soir en Normandie, dans la région parisienne et dans le Nord des orages "forts voire violents" localement, avec de la grêle et de fortes rafales de vent, a mis en garde le prévisionniste Jean-Pierre Hameau.

- Gare au "contre-coup" -

Malgré le rafraichissement annoncé, les autorités sanitaires ont appelé à ne pas relâcher l'attention.

"La récupération est de plus en plus difficile" pour les personnes fragiles et âgées, a rappelé sur BFMTV le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, qui redoute un "effet contre-coup sur les organismes des personnes les plus fragiles" trois ou quatre jours après la fin de l'épisode.

Quinze ans après la canicule meurtrière d'août 2003, "les messages de prévention commencent à porter leurs fruits", a-t-il toutefois noté.

Alors qu'il est recommandé de boire régulièrement de l'eau mais aussi de manger suffisamment, un quart des personnes âgées qui ont consulté un service d'urgence pour la canicule souffrait d'hyponatrémie: ces personnes avaient bu trop d'eau sans manger assez.

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a répété malgré tout lundi sur RTL qu'il n'y avait "pas aujourd'hui d'alerte particulière ni des établissements de santé ni des maisons de retraite de type Ehpad, ni du monde du travail", même s'il faudra attendre un mois pour avoir les "chiffres consolidés des pathologies et des décès" liés à la chaleur.

"Il nous reste une journée à tenir, soyons encore vigilants demain et nous aurons passé le plus dur", a-t-elle ajouté.

A Toulouse, depuis vendredi, la crèche des Amidonniers, normalement fermée pour l'été, a accueilli à la journée dans ses locaux rafraichis une trentaine de femmes enceintes et/ou avec de jeunes enfants ne disposant pas de résidence stable.

- Circulation différenciée -

La canicule entraîne d'autre part une pollution à l'ozone persistante dans de nombreuses régions, en Île-de-France, dans l'Est, la vallée du Rhône, les Alpes. Ce polluant favorise l'asthme et peut aggraver des troubles cardio-vasculaires ou respiratoires.

La vitesse maximale a été réduite de 20 km/h sur de nombreux axes routiers et la circulation différenciée qui interdit aux véhicules les plus polluants de rouler a été mise en place lundi dans plusieurs villes, notamment Paris, Lyon, Strasbourg, Annecy.

La circulation différenciée est reconduite pour mardi dans la capitale.

L'impact de la canicule et la sécheresse se font également sentir sur les activités économiques, notamment agricoles.

Le pays a en revanche été plutôt épargné par les incendies.

"On a eu beaucoup d'eau au printemps, donc malgré une sécheresse de surface qui s'installe, c'est quand même moins sec que les années précédentes dans les régions comme la Corse et le Sud où partent habituellement les feux. Et on n'a pas de vent", a expliqué Jean-Pierre Hameau.

A Bordeaux, la mairie a mis en garde les habitants contre des "arnaques à la canicule", des démarchages abusifs auprès de certains résidents du centre-ville, en particulier des personnes âgées.

"Profitant des fortes chaleurs, des individus mal intentionnés se font passer pour des employés municipaux, proposant de l'eau aux plus fragiles en porte-à-porte", et peuvent en profiter pour faire un repérage, voire voler quelque chose, explique-t-on à la mairie.

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