Européennes : Dupont-Aignan lance sa campagne sans exclure de quitter son mandat avant la fin
Le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan a lancé lundi sa campagne pour les élections européennes sur le thème du "courage de défendre les Français", son slogan, mais n'a pas exclu de quitter son mandat d'eurodéputé avant la fin.
"Je me suis engagé à rester au maximum" du mandat d'eurodéputé, qui est de 5 ans. "Après, ce qui se passera an 2022, libre à moi de juger selon les circonstances", a déclaré lors d'une conférence de presse l'ancien allié de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle de 2017, dans une allusion à la prochaine élection présidentielle en France.
M. Dupont-Aignan, qui a choisi de faire cavalier seul au scrutin du 26 mai et a renoncé sur sa liste au financier Charles Gave, qui devait apporter près de 2 millions d'euros, a également indiqué qu'il allait lancer un emprunt auprès des Français pour trouver 500.000 euros qui lui manquent, à l'instar de ce qu'ont fait d'autres partis comme LFI et le RN.
DLF a déjà fait appel en interne aux prêts et aux dons de ses sympathisants, pour récolter à ce jour 1,5 million d'euros.
Plaidant pour "une France respectée, une Europe utile", la tête de liste a souligné "l'obligation absolue" de renégocier les traités européens pour "remplacer" l'UE par une Europe "des nations libres et des projets concrets".
Avec le "gilet jaune" Benjamin Cauchy, qui a rejoint sa liste, il a souhaité redonner aux Etats 80% de leurs compétences et donner la primauté au droit national sur le droit européen. Pour "stopper l'immigration", il a plaidé pour la fin de l'accord de Schengen, l'exclusion des clandestins et "des criminels étrangers", et un plan d'aide au développement en Afrique.
Considérant que l'UE "coûte une fortune à la France", il a souhaité pouvoir récupérer 9 milliards d'euros sur les 11 mds que Paris verse selon lui à l'UE afin de financer un plan de "relance du pouvoir d'achat".
Comme le RN, le député de l'Essonne a défendu une Europe des coopérations sur des projets du type Ariane ou Airbus "pour peser face à la Chine et aux Etats-Unis" et "relocaliser les emplois". Il a suggéré d'utiliser les taux à 0% de la Banque centrale européenne pour financer la transition énergétique.
M. Dupont-Aignan a enfin mis en garde les abstentionnistes: "Si on ne vote pas, on en reprendra pour 3 ans (de politique) d'Emmanuel Macron".
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