Evasion de Redoine Faïd : il y aura "des sanctions" contre ceux "qui auraient failli"
Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a assuré mardi que "des responsabilités seront identifiées" et qu'il y aura "des sanctions contre ces personnes qui auraient failli", après l'évasion de Redoine Faïd de la prison de Réau (Seine-et-Marne).
"L'objectif numéro un c'est de pouvoir le retrouver, l'arrêter et l'incarcérer, et que l'enquête demandée puisse faire son œuvre afin que ce type d'événement ne se reproduise pas, y compris dans des établissements très sécurisés", a-t-il déclaré sur BFMTV et RMC.
Interrogé pour savoir si la Direction interrégionale d'Ile-de-France avait bien demandé à la Direction de l'administration pénitentiaire le transfert du détenu, comme évoqué par Le Figaro, M. Griveaux a répondu qu'"a priori ça l'est".
"Il y a une enquête, on va déterminer si les mails ont été envoyés, par qui ils ont été envoyés", a-t-il ajouté, en notant que "le ton du mail n'est pas exactement le ton qu'on emploie dans les mails usuellement de l'administration".
"Donc voyons l'enquête, elle déterminera les responsabilités des uns et des autres ", elles "seront identifiées et nous prendrons les sanctions contre ces personnes qui auraient failli", a-t-il conclu.
Policiers et gendarmes sont mobilisés sur tout le territoire pour tenter de rattraper Redoine Faïd, qui s'était déjà échappé il y a cinq ans d'une prison du nord de la France.
La ministre de la Justice Nicole Belloubet a admis lundi qu'il y avait "peut-être" eu une "défaillance", avant d'annoncer l'arrivée lundi d'une mission d'inspection, dont les conclusions seront rendues "dans le mois".
Selon des extraits de courriels publiés par le Figaro, la Direction interrégionale d'Ile-de-France avait averti qu'il existait une "menace sérieuse (de) passage à l'acte" de la part de Redoine Faïd, estimant que le mois de septembre proposé par la Direction de l'administration pénitentiaire pour son transfert dans une autre prison n'était "pas raisonnable" et impliquait des "risques graves" pour les personnels.
Selon l'administration pénitentiaire, "ces extraits ne rendent pas compte de l'ensemble et de la complexité des échanges entre services".
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.