Finale du Mondial-2018 : 292 gardes à vue dans toute la France, dont 90 à Paris
Un total de 292 personnes ont été placées en garde à vue dans toute la France, dont 90 à Paris, pour des violences en marge des rassemblements festifs célébrant le titre mondial de l'équipe de France de football.
Des échauffourées opposant des forces de l'ordre à des groupes de "casseurs" ont eu lieu dans plusieurs grandes villes, en particulier à Paris, Lyon ou Marseille, ont indiqué des journalistes de l'AFP et des sources sécuritaires.
Gérard Collomb a condamné "le comportement d'une infime minorité de participants à ces rassemblements qui, contrastant avec l'état d'esprit festif de la très grande majorité de la population, a profité de ces rassemblements pour commettre des exactions inacceptables", selon un communiqué.
Un total de 110.000 policiers et gendarmes avait été mobilisés durant ce weekend marqué par les festivités du 14 juillet et la finale du Mondial.
Selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Frédéric de Lanouvelle, 45 policiers et gendarmes ont été blessés au cours de ces divers incidents mais aucun gravement.
A Paris, des incidents ont eu lieu dans la soirée sur les Champs-Elysées, avec notamment le pillage du Drugstore Publicis, alors que des centaines de milliers de personnes fêtaient la victoire des Bleus en finale de la Coupe du monde à Moscou.
"Des groupes de casseurs, pour ne pas dire de pilleurs, s'en sont pris à plusieurs magasins de l'avenue et de ses abords", a affirmé lundi le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, faisant état de dégradations et de vols à l'intérieur des boutiques.
"Une douzaine d'enseignes sont au moins concernées à des degrés divers", a-t-il détaillé lors d'une conférence de presse.
Le préfet a également fait état d'une rixe opposant deux groupes dans la soirée aux alentours de la rue de Presbourg et de l'avenue Marceau. Une personne a été très sérieusement blessée et prise en charge par les secours en urgence absolue.
Selon le récit d'un photographe de l'AFP présent sur les lieux, l'incident s'est déroulé aux alentours de 21H10. L'un des protagonistes de la rixe a pris un violent coup de casque dans la tête avant de s'effondrer sur la chaussée.
A Lyon, des incidents ont également terni la fête. Plusieurs enseignes ont été saccagées et 30 personnes ont été interpellées.
Le groupe Publihebdos et le Syndicat national des journalistes (SNJ) ont par ailleurs dénoncé lundi l'agression de deux journalistes à Rouen en marge des rassemblements célébrant la victoire des Bleus.
Deux journalistes de Normandie actu ont été attaqués "par un groupe d'individus sur le parvis de l'hôtel de ville à Rouen", a relaté Publihebdos, éditeur du site d'information.
L'un des journalistes s'est vu prescrire trois jours d'ITT (incapacité totale de travail), a précisé Publihebdos. L'autre journaliste a indiqué à un correspondant de l'AFP ne pas voir eu d'ITT mais avoir la lèvre abîmée.
Réagissant aux incidents survenus en France la nuit dernière, la présidente du Rassemblement national (ex-FN) Marine Le Pen a tweeté: "Les Français en ont par-dessus la tête des émeutiers, casseurs, pillards professionnels qui utilisent toutes les occasions pour gâcher tout événement collectif". Elle a appelé à "la plus grande sévérité" contre des "actes anti-français".
Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, a qualifié sur Twitter d'"insupportables" ces violences. "Personne n'a le droit de gâcher cette magnifique ferveur populaire", a-t-il ajouté, fustigeant "le laxisme judiciaire".
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