France Télévisions : les syndicats rejettent le plan de départs
Le syndicat FO de France Télévisions a annoncé lundi à l'AFP qu'il ne signerait pas le projet de rupture conventionnelle collective du groupe, qui prévoit la suppression nette de 900 postes d'ici 2022.
Le projet, déjà rejeté par le SNJ et la CGT, ne pourra donc pas être validé, la loi requérant l'accord de 50% des organisations syndicales.
"Nous avions négocié ce texte et nous avions obtenu pas mal d'avantages pour les salariés mais la direction ne veut pas organiser de référendum et FO ne peut pas assumer cette responsabilité. Le texte est mort", a expliqué à l'AFP Eric Vial, secrétaire général de FO-médias (FO représente 24% des voix à France Télévisions).
La loi prévoit qu'en dernier recours, un référendum soit organisé en interne, mais selon Eric Vial, la direction ne souhaite pas utiliser cette option.
Contactée par l'AFP, la direction ne souhaite pas faire de commentaires avant la fin des négociations, prévue mardi.
La direction a prolongé ces négociations dont la fin était initialement prévue le 26 avril, après le retrait surprise du SNJ.
"Le SNJ a joué le jeu de la négociation jusqu'au bout du processus, mais le texte final a été considéré comme non signable en l'état", avait déploré le syndicat, qui représente 15,9% des voix, dans un communiqué.
Le projet prévoyait la suppression nette de 900 postes ETP (équivalents temps plein) d'ici 2022, sur une base volontaire et sous la forme d'une rupture conventionnelle collective.
Le premier syndicat de France Télévisions, la CGT (qui représente 40,5% des voix), avait très vite quitté la table des négociations, ce qui impliquait que les 3 autres organisations syndicales -FO, CFDT, SNJ- devaient signer ensemble.
Le gouvernement a demandé au groupe un effort d'économies qui avoisinera les 400 millions d'euros d'ici 2022 et passera également par la suppression de la TNT de France 4 et France Ô. L'effort représente cette année environ 50 millions d'euros sur un budget de 2,8 milliards d'euros.
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