Garde à vue levée pour Jérôme Rodrigues, soupçonné de violences conjugales

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Par AFP - Rennes
Publié le 28 juillet 2019 - 18:41
Mis à jour le 29 juillet 2019 - 00:44
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Jérôme Rodrigues, figure des "gilets jaunes", le 16 février 2019, lors du 14è acte de mobilisation sociale
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© ERIC FEFERBERG / AFP/Archives
Jérôme Rodrigues, figure des "gilets jaunes", le 16 février 2019, lors du 14è acte de mobilisation sociale
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La garde à vue de Jérôme Rodrigues, l'une des figures des "gilets jaunes," soupçonné de violences conjugales envers sa compagne, a été levée dimanche soir, a annoncé le parquet de La-Roche-sur-Yon, qui pourrait toutefois engager "ultérieurement" des poursuites.

Dimanche soir, le parquet a estimé nécessaire de "rendre publics des éléments objectifs" en diffusant un communiqué sur Twitter, afin "d'éviter la propagation d'informations parcellaires ou inexactes".

Dimanche matin, en vacances chez des amis à Thorigny (Vendée), Jennifer Velasques, 30 ans, compagne de M. Rodrigues, a appelé les pompiers en raison d'une crise d'angoisse et de douleurs au ventre. Les pompiers ont décidé de prévenir les gendarmes car, "dans un contexte d'altercation", ils avaient perçu que le téléphone avait été arraché des mains.

Sur place, les gendarmes ont appris "que M. Rodrigues et Mme Velasques s'étaient vivement disputés, leurs hôtes ayant été alertés en s'interposant mais précisant n'avoir pas vu de violences physiques", selon la même source.

Mme Velasques a été hospitalisée après ce qu'elle a qualifié auprès de l'AFP de "crise d'angoisse". D'après le communiqué, "le médecin a indiqué que Mme Velasques lui avait précisé que son conjoint +lui aurait vidé une bouteille d'eau au visage+ (...) puis +l'aurait bousculée+", des propos sur lesquels elle est revenue lors d'une audition ultérieure auprès des enquêteurs.

Au sujet de la dispute, Jérôme Rodrigues, qui avait été blessé à un oeil le 26 janvier à Paris lors d'une manifestation des "gilets jaunes", a indiqué : "je me suis énervé (...) j'ai crié, je lui ai jeté de l'eau avec une bouteille qui se trouvait à proximité (...) j'ai hurlé, j'ai fait des gestes mais je ne l'ai pas touchée".

Jointe par l'AFP dimanche après-midi, Jennifer Velasques a estimé que "le procureur de la République a décidé de faire son coup de pub en plaçant Jérôme en garde à vue. Quand je suis sortie de l'hôpital, on m'a auditionnée, on a tenté de me faire dire un tissu de mensonges, dont celui d'avoir subi des violences conjugales", a-t-elle dit, précisant ne pas avoir déposé plainte.

Le parquet de La-Roche-sur-Yon rappelle toutefois qu'une plainte n'est pas nécessaire pour lancer une procédure pénale et que les directives faites aux parquets de Vendée, en matière de lutte contre les violences faites aux femmes, prescrivent l'ouverture systématique d'une enquête.

Le procureur de La-Roche-sur-Yon Hervé Lollic rappelle également que les violences pénalement responsables peuvent être physiques, mais également psychologiques et donc verbales.

"Le comportement décrit par M. Rodrigues et confirmé pour partie par les propos tenus apparait correspondre à la définition légale" de violences conjugales, note le procureur. Mais "compte tenu de l'évolutivité des propos de Mme Velasques", il est nécessaire "d'examiner en détail la procédure" avant d'engager d'éventuelles poursuites.

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