"Gilets jaunes" : des lycées toujours bloqués, surtout à Marseille
Plusieurs dizaines de lycées sont toujours perturbés mardi matin en France, dans la poursuite du mouvement débuté lundi et porté par la vague de contestation des "gilets jaunes", selon les données du ministère de l'Éducation nationale.
C'est à Marseille que les lycéens sont le plus mobilisés: la ville compte 21 établissements perturbés, dont dix en blocage total, a-t-on indiqué de même source. Au total, 23 lycées sont perturbés sur l'académie de Marseille-Aix-en-Provence.
Sur l'académie de Créteil, 32 établissements sont touchés en début de matinée, dont cinq bloqués totalement. Pour les autres, les lycéens contestataires ont installé des poubelles devant les grilles ou mis en place un barrage filtrant aux entrées.
À Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), où des scènes de violence s'étaient déroulées la veille à proximité du lycée Jean-Pierre-Timbaud, avec une voiture brûlée, quelques jeunes continuent de "jouer au chat et à la souris avec la police", mais "sans commune mesure avec les scènes de la veille", selon la rue de Grenelle.
Les premières remontées obtenues auprès de quelques académies recensent un lycée perturbé à La Rochelle, un à Amiens, deux dans le Puy-de-Dôme et trois à Montpellier.
La veille, le ministère avait évoqué dans la matinée une centaine de lycées perturbés, notamment dans les académies de Toulouse, Créteil et Versailles. En fin de journée, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a indiqué que 188 lycées avaient été touchés.
Les mots d'ordre des syndicats lycéens (UNL, SGL, Fidl...) évoquent les réformes du bac et du lycée, la plateforme d'accès aux études supérieures Parcoursup et la création du service national universel (SNU), qu'ils contestent.
Jusqu'à présent, les appels à mobiliser n'avaient rencontré que peu d'échos, mais le mouvement a pris de l'ampleur lundi, porté par la mobilisation des "gilets jaunes".
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