"Gilets jaunes" : le vandalisme a coûté 200 millions d'euros aux assureurs
Les actes de vandalisme en marge des manifestations des "gilets jaunes" ont coûté 200 millions d'euros aux assureurs depuis le début du mouvement jusqu'au 16 mars inclus, selon une estimation publiée mardi par la Fédération française de l'assurance (FFA).
La quasi totalité de cette somme, soit 175 millions d'euros, a été versée aux entreprises pour indemniser les dégradations et les pertes d'exploitations subies. Les 25 millions d'euros restants ont été consacrés à l'indemnisation de voitures et d'habitations, a indiqué la FFA lors de la présentation des résultats annuels du secteur de l'assurance.
Cette nouvelle estimation inclut les dommages subis lors de l'acte 18 du 16 mars marqué par une flambée de violence notamment près de l'avenue des Champs-Elysées. Un total de 91 commerces avaient été touchés par de la casse, des vols et des incendies, avait alors annoncé la Chambre de commerce et d'industrie de Paris et d'Ile de France.
La profession a également indemnisé à hauteur de 63 millions d'euros des accidents dits collectifs. Il s'agit notamment de l'effondrement d'immeubles rue d'Aubagne à Marseille, de l'explosion d'un immeuble rue Trévise et d'un incendie rue Erlanger à Paris.
Enfin, les sinistres naturels ont été "plus coûteux", souligne la FFA, avec une facture salée de 3,2 milliards d'euros uniquement en 2018.
Le coût moyen de ces événements climatiques pour les assureurs a tendance à augmenter au fil des années. Ils ont ainsi représenté en moyenne 3,2 milliards d'euros entre 2015 et 2018 contre 2,7 milliards d'euros entre 2010 et 2018.
Dans le détail, en 2018, les épisodes de sécheresse ont coûté 800 millions d'euros, les inondations dans l'Aude 1,2 milliard d'euros et les tempêtes Carmen et Eléanor, 400 millions d'euros.
Toutefois, l'assurance française se porte bien, le secteur ayant engrangé un chiffre d'affaires de 220 milliards d'euros en 2018, en augmentation de 4% par rapport à 2017.
Ce résultat conduit le marché de l'assurance française à se positionner comme le numéro un européen devant l'Allemagne (202 milliards d'euros de recettes en 2018) et l'Italie (135 milliards d'euros), selon les données de la FFA.
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