"Gilets jaunes" : "les Français veulent l'arrêt de ce mouvement" selon Castaner
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a affirmé mercredi que les Français voulaient l'"arrêt" du mouvement social des "gilets jaunes" et de ses "violences", quelques jours avant un appel à manifester pour le seizième samedi consécutif.
"Les Français souhaitent l'arrêt de ces violences, de ce mouvement" et "que chacun puisse retrouver langue, c'est-à-dire se parler", a affirmé M. Castaner en marge de sa visite au Salon de l'Agriculture à Paris. "La démocratie, c'est accepter de se parler, c'est pas contester pour contester", a-t-il insisté.
Selon un sondage Odoxa diffusé lundi, une majorité de Français (55%) souhaitent que le mouvement des "gilets jaunes" s'arrête. Le 23 janvier, une courte majorité des personnes interrogées voulaient la poursuite du mouvement, alors qu'ils étaient les deux-tiers à le plébisciter au début de la contestation mi-novembre.
Selon M. Castaner, "il reste 40.000 manifestants qui, chaque samedi, de façon ritualisée, viennent manifester", soit "un peu moins que la moitié du stade de France qui était réuni pour un match de rugby samedi après-midi (...) Et pourtant, systématiquement, il y a de la violence", que ce soit "à Montpellier, à Clermont-Ferrand, Bordeaux ou régulièrement aussi à Paris".
Donc, "la question qui se pose, pour les +gilets jaunes+, c'est de savoir au fond, comment ils peuvent sortir de la manifestation?", a-t-il jugé.
Le ministre, au diapason des propos du président Macron qui s'est élevé mardi contre "la démocratie de l'émeute", a estimé que la démocratie "se fait dans le débat, elle se fait dans l'élection".
"Il y a des élections européennes dans quelques semaines, c'est dans ce cadre-là qu'on doit débattre (...) Leur combat, politique, social, sur des revendications qu'ils ont portées, sur des revendications en matière de bon usage de la démocratie, a porté ses fruits: un engagement de plus de 10 milliards d'euros portés par le gouvernement, le grand débat national et des choses à inventer pour la suite", a-t-il argué.
Les "gilets jaunes" "peuvent participer à ce débat-là, plutôt que de vouloir assister soit en spectateurs, soit en complices, à des violences qui peuvent se produire chaque semaine dans nos rues", a-t-il ajouté.
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