"Gilets jaunes" : Nuñez espère "qu'il y aura moins de manifestations ce week-end"
Le secrétaire d'État à l'Intérieur Laurent Nuñez a dit mercredi "espérer qu'il y aura moins de manifestations" samedi pour l'"acte V" du mouvement des "gilets jaunes", comptant sur une "responsabilité générale" des Français notamment après l'attaque de Strasbourg.
Aucune interdiction de manifester au niveau national n'a été prise, a-t-il affirmé. "Nous n'en sommes pas là. La mesure qui a été prise, c'est l'interdiction de manifestations à Strasbourg uniquement, aujourd'hui" (mercredi), a-t-il déclaré sur France Inter.
"Avec les annonces (d'Emmanuel Macron), les ouvertures qui ont été faites et la phase de dialogue qui doit s'ouvrir, on espère que les appels à manifester seront moins suivis, voire n'existeront plus. Il y a eu une revendication, elle s'est exprimée, elle a été entendue. À un moment, il faut qu'on retrouve une forme de normalité", a estimé Laurent Nuñez.
"J'espère qu'on n'aura pas à mobiliser autant d'hommes simplement parce qu'il y aura une responsabilité générale dans le pays qui fera qu'on aura un peu moins de manifestations voire beaucoup moins", a-t-il poursuivi.
Avec l'attaque de Strasbourg mardi soir, qui a fait trois morts et 13 blessés, "la situation a substantiellement changé mais cette menace existait déjà", a-t-il estimé.
Si les manifestations devaient être aussi nombreuses que samedi dernier, "nous sommes prêts comme nous l'avons été samedi dernier à être extrêmement mobiles et à procéder à de très nombreuses interpellations", a-t-il assuré.
Quelque 136.000 manifestants ont été recensés samedi lors de "l'acte IV" de la mobilisation des "gilets jaunes", qui a donné lieu à un nombre record d'interpellations. Plus de 320 personnes ont été blessées et des dégâts ont été recensés dans de nombreuses villes, particulièrement Paris, Bordeaux et Toulouse.
Le secrétaire d'État s'est également dit "franchement indigné" par les propos évoquant une manipulation de l'État dans l'attaque de Strasbourg, diffusés sur les réseaux sociaux et relayés sur certains comptes de "gilets jaunes".
"Comment peut-on dire des choses pareilles ? Un assaillant a tué trois personnes, blessé gravement d'autres, des gens qui sont entre la vie et la mort. Parmi ces blessés graves, il y en a deux qui luttent pour la vie (...) On est clairement dans les thèses complotistes. (...) C'est indigne", a-t-il dénoncé.
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