"Gilets jaunes" : plusieurs journalistes pris à partie
Plusieurs journalistes ont été pris à partie samedi lors de l'acte IX des manifestations de "gilets jaunes" dans l'Hexagone et un agent de sécurité qui accompagnait une équipe de LCI a été frappé à Rouen.
Une vidéo diffusée par le quotidien régional Paris Normandie montre cet agent, qui accompagnait avec un collègue deux journalistes de la chaîne d'information, être entouré et roué de coups par plusieurs personnes, dont certaines portant un gilet jaune, alors qu'il était à terre.
Il souffre d'une fracture du nez, a indiqué Thierry Thuillier, patron de l'information du groupe TF1, à l'AFP. "Nous condamnons avec la plus grande fermeté cet acte", a-t-il dit. Une plainte a été déposée.
A Paris, une équipe de journalistes de LCI a aussi été prise à partie par quelques manifestants et une journaliste jetée à terre avant d'être protégée par d'autres manifestants, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le ministre de la Culture Franck Riester a dénoncé sur Twitter un "ignoble lynchage" à Rouen. Le porte-parole du gouvernement Benjamin Grivaux a, lui, poussé un "coup de gueule" sur le réseau social: "Depuis des semaines des équipes de journalistes sont prises à partie et subissent des violences de la part de manifestants partout en France".
A Toulon, dans le Var, deux journalistes vidéo de l'AFP ont été menacés alors qu'ils filmaient des échauffourées, avant de trouver refuge dans un restaurant. D'abord pris à partie par un jeune homme sans gilet jaune, ils ont été poursuivis par une dizaine de personnes et ont reçu "des claques dans le dos, dans la caméra" et un "coup de pied (...) dans la hanche", a raconté l'un d'eux.
A Marseille, la tension est brièvement montée, au début de la manifestation, quand une dizaine de gilets jaunes ont empêché de travailler une journaliste vidéo de France 3 et deux photographes locaux, les contraignant à s'éloigner, en insultant "les journalistes, qui ne font que mentir". "La seule info, c'est sur les réseaux sociaux", criait la "gilet jaune" à l'origine de l'incident.
"A #Toulouse, une horde de #GiletsJaunes se défoule sur UNE journaliste de @ladepechedumidi SEULE dans sa voiture. +On va te sortir et te violer+", a rapporté Lionel Laparade, un rédacteur en chef adjoint du journal sur Twitter.
A Paris, un agent de sécurité accompagnant un vidéaste de l'AFP a, lui, reçu des coups de matraque de la part des forces de l'ordre.
"Dans notre démocratie, la presse est libre", a réagi le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner sur Twitter.
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