Hommage sobre aux victimes de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher, trois ans après

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Par AFP - Paris
Publié le 07 janvier 2018 - 12:22
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Emmanuel Macron (C) et Anne Hidalgo observent une minute de silence, le 7 janvier 2018 en hommage aux victimes des attaques jihadistes contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher à Paris
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© Christophe Ena / POOL/AFP
Emmanuel Macron (C) et Anne Hidalgo observent une minute de silence, le 7 janvier 2018 en hommage aux victimes des attaques jihadistes contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher à Pari
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Emmanuel Macron a rendu dimanche matin un hommage sobre, conformément au voeu des familles, aux victimes des attaques jihadistes contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher à Paris, trois ans après les attentats.

"Face au pire, il y a trois ans, la France montrait qu'elle était forte car unie. N'oublions jamais que nous sommes une Nation qui se tient ensemble", a tweeté le président de la République dans l'après-midi.

Le chef de l'Etat était accompagné de son épouse Brigitte, de quatre membres du gouvernement, Gérard Collomb (Intérieur), Nicole Belloubet (Justice), Françoise Nyssen (Culture) et Benjamin Griveaux (porte-parole), de la maire de Paris Anne Hidalgo ou encore de l'ex-Premier ministre Manuel Valls.

Plusieurs membres de Charlie Hebdo participaient à la cérémonie: le directeur de la rédaction Riss, le rédacteur en chef Gérard Biard et la DRH Marika Bret.

M. Macron est arrivé vers 11H00 devant les anciens locaux du journal satirique, rue Nicolas-Appert dans le XIe arrondissement, où les frères Saïd et Chérif Kouachi avaient abattu 11 personnes le 7 janvier 2015.

Parmi les victimes, premiers des 241 morts dans des attaques jihadistes en France en trois ans, des figures emblématiques de Charlie, comme son directeur et dessinateur Charb, les caricaturistes Cabu, Wolinksi, Honoré, Tignous et l'économiste Bernard Maris.

Après la lecture des noms des morts, le dépôt de gerbes et une minute de silence, la Marseillaise a retenti dans le froid parisien. Emmanuel Macron a ensuite échangé longuement avec les familles des victimes.

La même cérémonie s'est répétée quelques mètres plus loin, là où est tombé le policier Ahmed Merabet, tué sur le boulevard Richard-Lenoir par les frères Kouachi alors qu'il tentait de stopper les jihadistes dans leur fuite.

Emmanuel Macron a ensuite fait de même à la Porte de Vincennes (XXe arrondissement), devant le supermarché cacher cible le 9 janvier 2015 d'une attaque perpétrée par un autre jihadiste, Amédy Coulibaly, qui avait tué trois clients et un employé juifs.

Les principaux responsables de la communauté juive de France, Francis Kalifat (Crif), Joël Mergui (Consistoire), Haïm Korsia (grand rabbin de France) et Ariel Goldmann (Fonds social juif unifié), étaient présents.

- Hommage lundi à la policière -

Dans l'après-midi, quelques dizaines de personnes se sont rassemblées place de la République, à Paris, à l'appel du Mouvement pour la paix et contre le terrorisme. "L'esprit de Charlie semble s'effriter, mais nous ne pouvons oublier", a déclaré son délégué général, Alexandre Sebban.

Lundi, Gérard Collomb représentera le président de la République - en visite en Chine - pour un hommage à Clarissa Jean-Philippe à Montrouge, au sud de Paris. Cette jeune policière municipale, appelée pour un banal accident de la circulation, avait été assassinée en pleine rue par Amédy Coulibaly le 8 janvier 2015.

Dans un message publié sur Facebook, l'ancien président François Hollande a estimé que "nous ne devons rien oublier de ces terribles journées".

"La France peut être fière d'avoir réagi dignement en défilant massivement le 11 janvier avec les dirigeants du monde entier, au nom des droits de l'Homme et de la liberté", a-t-il affirmé.

Le 11 janvier 2015, plus de quatre millions de personnes étaient descendues dans les rues des grandes villes du pays, suivant souvent le mot d'ordre "Je suis Charlie", en défense de la liberté d'expression.

"N'oublions pas que lorsque la liberté d'expression est en cause, la France ne doit pas reculer ni se désarmer face à l'obscurantisme", a tweeté le président des Républicains Laurent Wauquiez.

"Je ne sais pas ce que ça veut dire, soutenir Charlie. Je soutiens la liberté d'expression", a indiqué la présidente du Front national Marine Le Pen lors d'un déplacement à Alençon (Orne), rappelant que Charlie Hebdo "n'est pas (sa) tasse de thé".

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