Le plan "Alerte Enlèvement", dispositif d'alerte massive et immédiate

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Par AFP - Paris
Publié le 06 janvier 2018 - 13:19
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Un panneau signalisant le plan alerte enlèvement sur une route à toulouse, le 6 janvier 2018
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© REMY GABALDA / AFP
Un panneau signalisant le plan alerte enlèvement sur une route à toulouse, le 6 janvier 2018
© REMY GABALDA / AFP

Le plan "Alerte Enlèvement", déclenché samedi matin pour retrouver Tizio, un nourrisson de deux mois enlevé par son père à l'hôpital Purpan à Toulouse et dont le pronostic vital est engagé, est un dispositif d'alerte massive et immédiate, déployé pour aider à la recherche d'un enfant présumé enlevé.

Il a été déclenché pour la dernière fois le 24 juin 2017 après l'enlèvement à Melun (Seine-et-Marne) d'un enfant de 5 ans, Adam, par son père. L'alerte a été levée quelques heures plus tard, le père ayant ramené l'enfant chez sa grand-mère.

- Déclenché à 22 reprises -

Ce plan qui est utilisé pour la 22e fois, s'est révélé particulièrement efficace jusqu'à présent. Deux fois seulement, il n'a pas permis de retrouver l'enfant rapidement. Vicente, un garçonnet de cinq ans et demi enlevé le 29 mars 2017 par son père dans un camp de gens du voyage à Clermont-Ferrand, ne sera retrouvé que le 6 mai, près de Toulouse. En 2009, une autre alerte enlèvement s'était également révélée inefficace. L'enfant enlevé dans le sud de la France avait été retrouvé trois semaines plus tard en Hongrie.

Le dispositif a été utilisé notamment à plusieurs reprises en 2016, permettant de retrouver en octobre un bébé de quatre mois enlevé par son père SDF à Grenoble, ou en août un garçon de neuf ans enlevé à Romenay (Saône-et-Loire). Il a également été déclenché en mai et a alors permis de retrouver sains et saufs, en moins de deux heures, trois enfants disparus dans le Rhône, enlevés par leur père qui venait de tuer leur mère.

Le plan "Alerte Enlèvement" est largement inspiré du plan "Amber Alert", créé au Texas en 1996, après l'enlèvement et l'assassinat de la petite Amber Hagerman.

Adopté en France en février 2006, il consiste à lancer en cas de rapt d'enfant mineur une alerte massive via une cinquantaine de canaux de diffusion (radio, télévision, sites internet, panneaux de gare et d'autoroutes, panneaux d'affichage urbain, réseaux de la SNCF ou de la RATP, 22.000 bornes de la Française des Jeux) pour mobiliser la population dans la recherche de l'enfant enlevé et de son ravisseur.

Les particuliers peuvent relayer l'alerte via Facebook et des applications de smartphones.

- Premières 24h cruciales -

Le plan "Alerte Enlèvement", lancé sous l'autorité du procureur de la République, doit être déclenché le plus tôt possible après l'enlèvement car les enquêteurs ont constaté que les premières 24 heures étaient cruciales pour la survie de l'enfant.

Il n'est cependant activé que si plusieurs critères sont réunis : il faut un enlèvement avéré et pas une simple disparition, la victime doit être mineure et son intégrité physique ou sa vie doivent être en danger; des éléments d'information doivent permettre de localiser l'enfant.

Il a été déclenché officiellement pour la première fois le 9 juillet 2006 après la disparition de deux soeurs, Emeline et Mélissa, 8 et 10 ans, en Maine-et-Loire. Cette affaire s'était révélée être une alerte sans objet, les deux fillettes ayant regagné leur domicile une quinzaine d'heures après leur disparition.

Selon les modalités du plan, le signalement de l'enfant ainsi qu'éventuellement celui de la personne soupçonnée de l'avoir enlevé et tout renseignement pouvant permettre de retrouver leur trace sont diffusés à intervalles réguliers.

A la télévision, une bande défile tous les quarts d'heure, tandis qu'un message en plein écran, avec éventuellement une photo, s'affiche entre les programmes. Les chaînes de la région concernée diffusent des messages plus rapprochés.

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