Le rugissement des grosses cylindrées pour combler le silence laissé par Johnny
Une déferlante de Harley et de blousons de cuir sur les Champs-Élysées: plusieurs centaines de bikers ont rendu hommage samedi à leur manière à l'amoureux des grosses cylindrées qu'était Johnny Hallyday, en faisant rugir leurs engins.
"Je crois que c’est mémorable, ça ne peut arriver qu’une fois dans la vie, descendre les Champs à je ne sais pas, 1.000, 2.000, 3.000 motos... c’est quelque chose, quand même", a raconté à l'AFPTV l'un de ces motards, Jean-Luc, employé francilien dans les travaux publics.
De fait, si quelque 700 bikers étaient annoncés pour prendre place dans le sillage de la rock-star, ils semblaient être plus nombreux encore quand le cortège funéraire a abordé la descente des Champs-Élysées à la mi-journée.
"C'est impressionnant, ça prend aux tripes", a témoigné une motarde, très "triste", Evelyne, foulard noir avec des têtes de mort autour du cou, alors que le cortège faisait une pause sur la célèbre avenue parisienne.
Pascal, affichant le blason Harley-Davidson sur sa veste, a aussi confié son "émotion" d'être "présent pour lui, pour son dernier passage". "La moto, c’est comme nous, c’est la liberté, c’était ça la moto pour lui".
Johnny Hallyday, "c'était un motard, comme je pense tous les gens ici, quelqu’un qui vivait pour la moto, pour la vitesse, pour la mécanique", a également estimé Jean-Luc.
L'idée de ce cortège de bikers, arborant un brassard noir, pour escorter la star dans son dernier voyage est venue de Stéphane Sahakian, président du Harley Owners Group en France, club qui rassemble plus d'un million de motards dans le monde, selon RTL.
Pendant que la foule disait adieu à Johnny dans la capitale, d'autres motards se sont réunis ailleurs en France pour un hommage à distance.
À Marseille, une centaine de membres des clubs Harley-Davidson de Cagnes-sur-Mer et Roquebrune-sur-Argens se sont retrouvés. Les deux groupes devaient se rendre en cortège à la Lorada, l'ancienne villa du chanteur à Ramatuelle.
Dans le Nord, une cinquantaine de motards ont fait la route entre les stades de Lille et de Lens, où Johnny Hallyday avait chanté pour la dernière fois dans la région, "pour rendre hommage à un copain qui est parti." "C'est un petit clin d'œil spontané, parce que tout le monde ne pouvait pas aller à Paris," a expliqué à l'AFP Jean-Bernard, un biker de 43 ans.
Les moteurs ont aussi vrombi pour Johnny à Grenoble et à Clermond-Ferrand.
Quant à la Harley bleue mythique de Johnny, que la star a cédée aux enchères en février dernier, elle était bel et bien au défilé parisien, sagement garée devant l'église de la Madeleine quand le cercueil est sorti après la cérémonie, sous les applaudissements de la foule.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.