Les écrans et les très jeunes enfants, un enjeu de santé, selon Agnès Buzyn
L'exposition des très jeunes enfants aux écrans (télévisions, smartphones, tablettes...) entraîne des risques pour le développement et la santé physique, a souligné jeudi la ministre de la Santé Agnès Buzyn, à l'occasion des 10 ans de la campagne du CSA visant à bannir les écrans pour les moins de 3 ans.
De vendredi à dimanche, les chaînes de télévisions et les radios relaieront le message martelé depuis une décennie par le Conseil supérieur de l'audiovisuel : "pas d'écran avant 3 ans".
Un principe simple, posé il y a 10 ans, lorsque le CSA avait décidé d'interdire les programmes télé destinés aux moins de trois ans au moment où des chaînes anglo-saxonnes dédiées aux bébés avaient cherché à s'installer en France.
Même si cette décision s'appuyait sur des avis d'experts de la santé et de l'enfance, la recommandation du CSA de bannir l'usage des écrans par les tout-petits avait eu du mal à s'imposer, certains la jugeant trop "intrusive" ou y voyant une forme de "censure", a rappelé Carole Bienaimé-Besse, conseillère du CSA en charge de la jeunesse, lors d'une conférence de presse.
Mais 10 ans après, avec la multiplication des écrans (on en compte 5 par foyers désormais), "nous voyons aujourd'hui combien cette alerte était nécessaire et combien cet enjeu est toujours d'actualité", a souligné la ministre de la Santé, venue exprimer son "soutien sans réserve" à l'action du CSA dans ce domaine.
"S'il ne faut pas culpabiliser les parents, il ne faut pas ignorer les risques qui pèsent sur les jeunes enfants", a-t-elle insisté, évoquant des dangers qui vont de "conséquences sur le développement du cerveau, l'acquisition du langage et le niveau de concentration" à des problèmes de santé physique, entre "troubles du sommeil et de la vision" et "obésité liée à la sédentarité".
Le président du CSA, Olivier Schrameck, entend développer l'action du régulateur dans le domaine de la santé, notamment via deux chartes en cours d'élaboration avec le ministère, l'une qui porte sur l'exposition des enfants à la pornographie et la seconde sur l'influence des écrans en matière de comportements alimentaires.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.