Macron dénonce les "mensonges" sur le nouveau traité franco-allemand
Le président français Emmanuel Macron a dénoncé mardi les "mensonges" relayés notamment par l'extrême droite française au sujet du nouveau Traité franco-allemand signé à Aix-la-Chapelle avec la chancelière allemande Angela Merkel.
"Ceux qui oublient la valeur de la réconciliation franco-allemande se rendent complices de crimes du passé, ceux qui caricaturent ou répandent le mensonge font mal aux peuples qu'ils prétendent défendre en faisant bégayer nos Histoires", a lancé le président français à l'adresse de ceux qui en France ont diffusé des fausses informations sur ce Traité.
L'extrême droite française a notamment prétendu que le texte prévoyait la cession par la France à l'Allemagne de son siège de membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU ou que l'allemand allait devenir la "langue administrative" en Alsace et Lorraine.
Dans une Europe "menacée par les nationalismes, bousculée par le Brexit", l'Allemagne et la France "doivent assumer leurs responsabilités et montrer la voie, de l'ambition, de la souveraineté réelle, de la protection des peuples", a affirmé le président français.
"Nous aimons nos patries et nous aimons l'Europe parce que nous savons qu'elles sont irrémédiablement inséparables", a ajouté M. Macron.
En France, la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, et le dirigeant de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, ont notamment attaqué ces derniers jours ce nouveau Traité, qui prévoit selon eux d'importants abandons de souveraineté par la France à son voisin allemand.
"Des voix s’élèvent, d’universitaires reconnus, qui dénoncent eux aussi des abandons graves de notre souveraineté. On ne se taira pas", a ainsi tweeté Mme Le Pen durant les discours de Mme Merkel et M. Macron.
L'extrême droit allemande n'est pas en reste. Un de ses dirigeants, Alexander Gauland, a ainsi accusé Paris et Berlin de vouloir avec le traité créer "une super-UE" à l'intérieur de l'Union européenne.
"Nous autres populistes demandons que chacun s'occupe d'abord de son pays. Et nous ne voulons pas que Macron le fasse avec l'argent des Allemands", a-t-il tonné.
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