Macron salue "le dévouement inlassable" du maire tué dans le Var
Emmanuel Macron "salue avec respect le dévouement inlassable" du maire de Signes (Var), mort lundi dans l'exercice de ses fonctions, et a adressé une lettre de condoléance à sa famille, a indiqué mercredi l'Elysée.
Le maire de Signes, Jean-Mathieu Michel, est mort renversé par une camionnette dont il voulait verbaliser les occupants pour avoir jeté des gravats sur le bord de la route, un problème récurrent dans la région.
Le chef de l'Etat, qui a appris ce décès "avec émotion", "a adressé mardi à sa famille un courrier pour leur témoigner de ses plus sincères condoléances" et a "une pensée pour tous les Signois et les Signoises", a indiqué l'Elysée à l'AFP confirmant une information de Var Matin.
Il "salue avec respect le dévouement inlassable de cet élu qui servait sa commune et ses habitants depuis plus de 40 ans et dont le dernier geste même traduisait le souci de son territoire et son implication à y faire respecter la loi pour le bien de tous".
Ce décès a soulevé l'émotion de la classe politique et provoqué nombre de réactions d'élus locaux.
Le mandat de maire est "extrêmement difficile et on doit davantage le soutenir", a abondé mercredi sur franceinfo la secrétaire d'Etat Marlène Schiappa, rappelant que le ministre chargé des Collectivités territoriales Sébastien Lecornu prépare pour la rentrée un projet de loi "qui permette de mieux sécuriser les parcours des élus et des maires".
"Leur responsabilité parfois même pénale est engagée et vous avez assez peu de rémunération, de reconnaissance et de moyens, il faut bien le dire", a-t-elle souligné.
Elle a aussi jugé "intéressante" la consultation des maires sur les violences auxquelles ils sont confrontés que le Sénat va lancer la semaine prochaine, en liaison avec l'Association des maires de France (AMF). Les réponses serviront à élaborer un "plan d'action" pour des condition d'exercice de leurs mandats en "sécurité" et dans la "dignité".
Vanik Berberian, président de l'Association des maires ruraux de France (AMRF), a appelé sur Europe 1 à "très rapidement trouver des réponses", alertant sur la "dégradation au fil du temps" de l'image des maires.
Le transfert de leurs compétences "à d'autres niveaux" par les gouvernements précédents et les "difficultés de moyens et de dotations" ont créé "un environnement insécure pour les élus", également confrontés à des "injures, des tags sur les maisons, des crachats", a-t-il déploré.
Christophe Bouillon, président de l'Association des petites villes de France (APVF), a appelé sur RMC à traiter les questions de "l'accompagnement" des maires, de leur "formation", de leur "responsabilité pénale", et de "la montée de la violence verbale".
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