Maine-et-Loire : un maire interdit l'entrée de sa commune... aux moustiques

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Par AFP - Rennes
Publié le 23 juillet 2018 - 16:44
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Le maire de Briollay dans le Maine-et-Loire a pris un arrêté pour interdire aux moustiques l'entrée dans sa commune
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© PHILIPPE HUGUEN / AFP/Archives
Le maire de Briollay dans le Maine-et-Loire a pris un arrêté pour interdire aux moustiques l'entrée dans sa commune
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Le maire de Briollay (Maine-et-Loire), une petite ville de 3.000 habitants, a pris début juillet un arrêté pour interdire aux moustiques de s'introduire sur sa commune, après les crues de juin qui ont multiplié leur présence.

"J'ai été tellement interpellé par les habitants de Briollay qu'un conseiller m'a dit de prendre un arrêté contre les moustiques", explique André Marchand, le maire. "C'est de l'humour pour faire comprendre aux gens que je ne peux rien faire".

Pour arriver à bout de ces petits insectes très envahissants, André Marchand a pourtant installé trois pièges anti-moustiques, qu'il avait achetés en 2016, suite à une précédente invasion due à des crues très tardives. "Les pièges sont composés de bombonnes de CO2 et de boîtes de phéromones. Ils attirent les moustiques et les aspirent", explique-t-il.

Les trois pièges ont été installés près de la mairie et des écoles maternelle et primaire. Comme le maire, des habitants ont aussi équipé leur terrasse ou leur jardin de ces boîtes. "Malgré cela, nous ne sommes pas satisfaits à 100%. Évidemment, il faudrait beaucoup plus de pièges mais on ne peut pas investir sur toute la commune", regrette André Marchand.

Les moustiques n'étant pas totalement éradiqués, des habitants ont continué à interpeller le maire. "Certaines personnes voulaient que je traite. Mais je ne vois pas ce que je peux traiter, et comment. Sans oublier que les traitements sont nocifs". Pour montrer son impuissance face à cette invasion, André Marchand a donc décidé de prendre cet arrêté anti-moustiques. "La plupart des habitants ont rigolé", assure le maire.

Deux semaines et demie après l'arrêté, la situation s'est améliorée. "Maintenant c'est bon, on a très peu de moustiques. Beaucoup sont morts. Mais ce n'est pas l'arrêté qui les a empêchés de venir chez nous", sourit le maire. S'il a gagné cette bataille, il sait qu'il n'a pas encore remporté la guerre. "On sera de nouveau inondé par les moustiques à chaque fois qu'on aura des crues tardives".

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