Maladie de Lyme : les symptômes inexpliqués doivent être pris en charge

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Par AFP - Paris
Publié le 20 juin 2018 - 17:51
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Une photo prise à l'INRA de Maison-Alfort, le 20 juillet 2016, montre des tiques, dont la piqûre peut transmettre la maladie de Lym
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© BERTRAND GUAY / AFP/Archives
Une photo prise à l'INRA de Maison-Alfort, le 20 juillet 2016, montre des tiques, dont la piqûre peut transmettre la maladie de Lym
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La Haute Autorité de santé a reconnu mercredi l'existence de symptômes "persistants et non expliqués" chez des patients qui se disent victimes de la maladie de Lyme, sujet d'une controverse qu'elle a appelé à "dépasser" pour "proposer une solution à chacun".

Cette autorité indépendante, qui établit les bonnes pratiques de soins, était très attendue par des associations de malades.

Selon Santé publique France, entre 2009 et 2016, l'estimation annuelle des nouveaux cas de cette maladie transmise par les tiques a varié entre 26.146 et 35.369 en métropole. Mais le réseau de surveillance Sentinelles a estimé le nombre de nouveaux cas en médecine générale à 54.647 en 2016.

La HAS souhaite une "prise en charge thérapeutique globale optimale des patients atteints ou suspects d’être atteints d'une maladie à tiques, afin de répondre à la souffrance des patients dont certains se sentent victimes de déni ou de rejet, et d'éviter l'errance diagnostique et thérapeutique et ses dérives potentielles".

Certaines associations et des médecins réclament la reconnaissance de formes chroniques controversées de la maladie.

La HAS décrit pour sa part "des personnes ayant été potentiellement exposées aux tiques" qui "présentent divers signes cliniques (douleurs musculaire, maux de tête, fatigue, troubles cognitifs), persistants, généralement diffus, non expliqués, pouvant être invalidants".

"En l'état actuel des connaissances, nous ne savons pas si ces signes sont dus à l'existence d'une borréliose de Lyme persistante (après traitement ou non) ou à d'autres agents pathogènes qui seraient transmis par les tiques", écrit-elle. "Il peut aussi s'agir d'autres maladies ou syndromes".

Le risque est un "recours à des tests et des traitements inadaptés, non validés et potentiellement à risque d'effets secondaires". Or "même si les incertitudes scientifiques sont réelles, tous les patients doivent être pris en charge et entendus dans leur souffrance", selon la Haute Autorité.

La HAS regroupent les patients "qui subissent ces signes cliniques depuis plus de six mois et plusieurs fois par semaine", sous un terme plus large: "symptomatologie/syndrome persistante polymorphe après possible piqûre de tique" (SPPT).

Quels que soient leurs résultats de test sanguin (sérologie), elle recommande un traitement contre les symptômes, en attendant d'en savoir plus sur la maladie dont souffre le patient, ainsi qu'un bilan pour en éliminer d'autres (inflammatoires, infectieuses, etc.).

Si ce bilan n'aboutit à aucun diagnostic, un "traitement antibiotique d'épreuve de 28 jours" peut être proposé. Et il ne doit pas être prolongé en dehors de la recherche encadrée par un centre spécialisé des maladies à tiques.

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