A Marignane, la canicule tue des milliers de poissons dans un étang
Conséquence de la canicule des derniers jours, des milliers de poissons ont été retrouvés morts dans l'étang de Bolmon, à Marignane (Bouches-du-Rhône), près de Marseille, où des opérations étaient menées lundi pour les évacuer.
Ce phénomène qui arrive régulièrement dans la commune en fin de saison estivale n'a jamais eu lieu si tôt, a assuré sur place à l'AFP le maire Eric Le Dissès: "Ça arrive (...) mais au mois d'août, pas fin juin. C'est la canicule qui a déclenché cela".
Ces poissons morts ont été découverts dans l'étang dimanche matin. Les Bouches-du-Rhône avaient été placées en vigilance rouge canicule par Météo-France vendredi, et sont depuis samedi toujours en vigilance orange. D'après Météo-France, la température a grimpé jusqu'à 39,6°C vendredi à Marignane, et elle était encore, à son pic, à 36,8°C samedi.
La mort des poissons, surtout des muges et des anguilles, est notamment liée à "un manque d'oxygène dans l'eau", a précisé Jean-François Lion, guide nature à la direction de l'environnement et du développement durable de Marignane: dans un écosystème comme celui de l'étang de Bolmon, fragilisé par une surabondance d'algues dans ses eaux stagnantes, "la moindre dépression comme une canicule (...) va faire capoter le système car il n'aura pas le pouvoir d'amortir".
Des pêcheurs professionnels s'activaient sur l'étang depuis lundi matin pour évacuer les poissons morts de l'eau. Jean-François Lion estime à "trois tonnes maximum", la quantité de poissons qui sera évacuée au cours des opérations qui doivent s'achever mercredi matin.
Même si de nombreuses carpes sont mortes, il est encore possible de limiter les dégâts. "Si on retire vite la matière organique, on peut espérer sauver les carpes", a encore souligné le guide. En effet, ces poissons peuvent vivre avec moins d'oxygène que les muges ou les anguilles.
Pour faire revivre l'étang, "il faut laisser un courant naturel se faire avec l'eau de la méditerranée", selon le maire de la ville: "Il faut ouvrir le canal du Rove à la courantologie (...) et puis il faut faire rentrer de l’eau saine (dans l'étang) car il y a de la pollution en dessous".
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