Marseille : deux morts à la gare Saint-Charles dans une attaque au couteau, l'Etat islamique revendique l'attaque

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Par AFP
Publié le 01 octobre 2017 - 16:46
Mis à jour le 02 octobre 2017 - 08:43
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Des forces de sécurité patrouillent gare Saint-Charles à Marseille le 10 juin 2016
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© LEON NEAL / AFP/Archives
Des forces de sécurité patrouillent gare Saint-Charles à Marseille le 10 juin 2016
© LEON NEAL / AFP/Archives

L'enquête se poursuit après l'attaque au couteau de Marseille revendiquée par l'organisation Etat islamique au cours de laquelle deux jeunes femmes ont été tuées sur le parvis de la gare Saint-Charles, dimanche en début d'après-midi.

Les investigations menées sous l'autorité du parquet antiterroriste de Paris doivent permettre de préciser le profil et l'itinéraire de l'auteur de l'attaque, âgé d'une trentaine d'années, qui aurait crié "Allah Akbar" selon des témoins, avant d'être abattu par des militaires.

La piste terroriste est privilégiée. Le groupe Etat islamique a revendiqué l'attaque dès dimanche soir, dans un communiqué diffusé par son agence de propagande Amaq et relayé par le centre américain de surveillance des sites jihadistes, SITE. "L'auteur (...) provient des soldats de l'Etat islamique", assure une "source de sécurité" citée par l'organe de propagande.

Une dizaine d'auditions de témoins ont été menées dès dimanche et plusieurs ont rapporté avoir entendu l'assaillant crier "Allah Akbar".

Connu pour des faits de droit commun, sous plusieurs identités, il n'avait "pas de papiers sur lui", mais a été identifié grâce à ses empreintes digitales, selon une source proche de l'enquête. Il a été rapidement abattu par des militaires de l'opération Sentinelle, après les sommations.

- Comportement "étrange" -

Son comportement a été qualifié "d'étrange" par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, au vu des bandes de vidéo-surveillance: il "commence par commettre (son) crime sur une première personne, s'enfuit, puis revient sur ses pas pour tuer la seconde personne". "C'est un élément d'interrogation", a souligné M. Collomb.

Côté judiciaire, l'enquête a été ouverte pour assassinats et pour tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique.

"Pour moi, c'est un attentat", a déclaré le maire LR de Marseille, Jean-Claude Gaudin.

"Profondément indigné par cet acte barbare, en peine avec les familles et les proches des victimes de Marseille", a tweeté le président de la République Emmanuel Macron. La ministre des Armées Florence Parly a salué le "professionnalisme" des militaires qui ont abattu l'agresseur.

La gare a été paralysée et le trafic des trains interrompu jusqu'à 18H30, avec des retards importants sur le trafic Sud-Est.

"J'ai entendu crier et une personne s'est effondrée", a décrit Mélanie Petit, une étudiante de 18 ans qui attendait une correspondance sur cette esplanade dominant la cité phocéenne. "J'ai entendu crier +Allah Akbar+, et j'ai vu un homme vêtu tout en noir, il me semble", a raconté cette étudiante à l'école des Mines d'Alès (Gard), contactée par téléphone.

Robert, salarié de la SNCF, a été confiné avec plusieurs dizaines de voyageurs dans les bureaux de la compagnie. Après l'attaque, "des flics sont arrivés de partout, immédiatement", a-t-il décrit. "Des gens, pas en treillis, peut-être des policiers en civil, nous criaient de partir. Beaucoup dans la foule restaient sur place", a complété Jeanne, une voyageuse de 33 ans.

Le président LR de la région Paca, Renaud Muselier, a déploré sur Twitter "un acte barbare". "#Marseille pleure avec ses pauvres victimes. L'assassin aussi répugnant que ses motifs", a écrit le député de Marseille et chef de file de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon.

Marine Le Pen, présidente du Front national, a dénoncé "le terrorisme", qui est "un acte de guerre contre notre pays".

C'est dans ce contexte de menace terroriste élevée que s'ouvre lundi à Paris le procès du frère de Mohamed Merah, l'auteur des tueries de mars 2012 qui avait fait sept morts à Montauban et Toulouse avant d'être abattu par les policiers.

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