Mort de deux jeunes à Grenoble : la cité Mistral s'embrase à nouveau
De nouveaux incidents ont éclaté mercredi soir dans le quartier Mistral de Grenoble, peu après une marche blanche en hommage aux deux jeunes morts dans un accident de scooter volé alors qu'ils étaient poursuivis par la police.
Les troubles ont débuté vers 21h00 quand plusieurs voitures ont été retournées et incendiées tandis que des pierres et des cocktails molotov étaient lancés depuis les toits des immeubles sur les forces de l'ordre, a constaté un photographe de l'AFP sur place.
Les flammes des véhicules incendiés étaient attisées par de violentes rafales de vent et des jeunes habillés de noir affrontaient les forces de l'ordre en proférant des insultes, selon cette source.
Plusieurs fourgons de police étaient sur place.
Pendant ce temps, des habitants de la cité, effrayés par cette violence, et dont certains étaient accompagnés d'enfants, tentaient de regagner leur domicile dans les immeubles voisins.
Interrogée par l'AFP, la préfecture de l'Isère a indiqué qu'elle fournirait "plus tard" un bilan des troubles en cours.
Les habitants de ce quartier sensible se remettaient tout juste mercredi de trois soirées d'émeutes consécutives aux décès samedi soir d'Adam Soli et Fatih Karakuss. Pour les jeunes de la cité, les policiers sont responsables de leur mort, même si le parquet n'évoque pour l'heure qu'un "accident".
Encouragé par de nombreux appels à l'apaisement, un calme relatif semblait être rétabli depuis mardi dans la cité.
Et, dans l'après-midi, une "marche blanche" silencieuse en hommage aux deux jeunes gens, rassemblant environ 1.500 personnes, avait défilé dans une atmosphère recueillie dans le quartier Mistral, derrière des proches portant une banderole qui réclamait "Adam et Fatih, plus jamais ça!".
jpc-cha/fga/cam
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.