Péages : Elisabeth Borne attend "un effort" des sociétés autoroutières
La ministre des Transports Elisabeth Borne a répété vendredi qu'elle attend "un effort" des sociétés autoroutières dont elle doit à nouveau rencontrer les représentants lundi, alors que les péages de la plupart des autoroutes doivent augmenter au 1er février.
"Je leur demande un effort, et je leur demande de prendre en compte les préoccupations des Français sur le pouvoir d'achat", a-t-elle déclaré sur Europe 1, alors que le réseau autoroutier a été une cible privilégiée des "gilets jaunes" ces dernières semaines.
"Je leur ai demandé des propositions, je les vois lundi, et on pourra examiner (ces) propositions ensemble", a-t-elle ajouté.
"Je n'ai pas de doute qu'elles ont conscience des attentes des Français", a souligné la ministre, évoquant notamment les besoins d'"un certain nombre de Français qui prennent les autoroutes tous les jours pour se rendre au travail".
De fait, les sociétés autoroutières réfléchissent à des formules d'abonnement locales, selon plusieurs responsables du secteur. De telles formules pourraient aussi permettre aux employeurs de rembourser une partie de cet abonnement, comme pour les transports publics et bientôt le vélo, selon une porte-parole de la Société des autoroutes du nord et de l'est de la France (Sanef).
Les péages de la plupart des autoroutes françaises doivent théoriquement augmenter de 1,8% à 1,9% au 1er février, selon les très stricts contrats de concessions qui lient les sociétés autoroutières à l'Etat. Cette augmentation tient compte pour 0,25 point de pourcentage du rattrapage du gel décidé en 2015 par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal.
Elisabeth Borne a en tout cas exclu vendredi une renationalisation du réseau autoroutier, qui coûterait selon elle 50 milliards d'euros. "Vous imaginez qu'on n'a pas 50 milliards!", s'est-elle exclamée sur Europe 1.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.