Pôle emploi : les pistes Cap 2022 ne sont "pas la feuille de route" de Pénicaud
La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a assuré mercredi sur RTL que le rapport Cap 2022 proposant des pistes de réduction de la dépense publique n'était "pas sa feuille de route" pour l'opérateur public Pôle emploi.
"D'abord, c'est un rapport, ce n'est pas la feuille de route que j'annoncerai prochainement, qui me concerne dans le cadre de CAP22", a-t-elle dit, interrogée sur ce rapport, dévoilé par Le Figaro, qui propose 30 milliards d'économies et comporte un volet sur Pôle emploi.
Ce rapport, que l'exécutif veut rendre public à l'automne après avoir détaillé des mesures au fur et à mesure, préconise, selon Le Figaro, de mettre en place "+un chèque d'évolution professionnelle+ pour accéder aux différents services d'aides à l'emploi tout en profitant pleinement de la mise en concurrence de ces services".
Il propose également "de redimensionner Pôle emploi afin que les effectifs varient en fonction du cycle économique" via "un recours accru au CDD" ainsi que "l'ouverture du marché de l'accompagnement de la recherche d'emploi et du conseil professionnel".
"Que Pôle Emploi évolue en fonction de la situation du chômage, c'est normal, mais alors la recette miracle de faire des CDD, non… ce n'est pas une recette miracle!", a lancé la ministre.
"Pôle emploi évolue, innove beaucoup, pour s'adapter à la situation nouvelle du marché du travail. D'abord parce qu'on a beaucoup d'offres d'emplois, et aujourd'hui on a de très nombreuses offres d'emploi qui ne trouvent pas preneurs parce que souvent il y a un +gap+ de compétences (…)", a-t-elle dit.
La ministre du Travail a demandé à l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) de réfléchir à une "méthodologie robuste" permettant "d'indexer" d'éventuelles baisses d'effectifs de Pôle emploi sur une "décrue constatée du chômage", avait-elle annoncé le 19 juin.
Interrogée sur les effectifs de l'opérateur lors d'une audition au Sénat, Mme Pénicaud avait "dit et redit" que "rien n'est décidé", alors le chiffre de 4.000 suppressions de postes ces prochaines années circule depuis deux mois.
Cet hiver, un député LREM avait indiqué à l'AFP s'agissant de l'opérateur que "dans les mois qui viennent il y a des choses qui vont bouger" car "on ne peut pas laisser Pôle emploi dans l'état où c'est".
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