"Purge" contre les policiers : "une mobilisation renforcée" pour Halloween annonce Castaner
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a demandé mercredi aux préfets "une mobilisation renforcée", après la diffusion sur les réseaux sociaux de messages appelant à une "purge" des policiers le soir d'Halloween.
Le jeune Isérois de 19 ans, à l'origine du premier message devenu viral, sera jugé le 28 novembre pour "provocation, non suivi d'effet, au crime ou délit", après son appel à la "purge" le mercredi 31 octobre, soir d'Halloween. Il évoque de son côté "une énorme blague".
"Quand on menace de tuer des policiers et des gendarmes, ce n'est pas une blague, ce sont des faits extrêmement graves, et donc j'ai porté plainte", a de nouveau réagi Christophe Castaner mercredi en marge d'un déplacement à Garges-les-Gonnesse (Val-d'Oise).
"D'autres (...) ont repris cet appel à la purge. C'est pour ça que j'ai demandé une mobilisation très attentive, renforcée à tous les préfets de France pour que nous puissions avoir une soirée festive, car Halloween est une soirée festive", a-t-il ajouté.
"Il a été demandé une adaptation du dispositif des forces de l'ordre au niveau local en fonction des renseignements et du risque de débordement", a confirmé auprès de l'AFP une source policière.
Mardi, un homme de 16 ans avait également été interpellé à Sarcelles (Val-d'Oise) pour avoir relayé le mot d'ordre de la "purge" en y ajoutant des règles, selon une source policière.
L'adolescent a été présenté mercredi devant un juge des enfants et mis en examen.
En garde à vue, il avait affirmé lui aussi que cette purge n'était qu'une "blague" qu'il s'était contenté de relayer, a ajouté cette même source.
Depuis samedi, plusieurs documents circulent sur les réseaux sociaux. L'un d'eux, intitulé "Les règles de la purge de Corbeil-Essonnes", appelle notamment à attaquer les forces de l'ordre "au mortier, feux d'artifice, pétards, pierres".
Ces appels s'inspirent d'une série américaine, "The Purge", dans laquelle aux Etats-Unis, tous les crimes sont autorisés le temps d'une nuit.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.