SNCF : l'Unsa "rassurée" sur la dette prendra "très rapidement" une décision sur la grève
L'Unsa a été "rassurée" vendredi "sur un engagement ferme de l'État" pour les finances de la SNCF et prendra "très rapidement" une décision sur une éventuelle sortie de la grève lancée début avril, ont indiqué ses responsables à la sortie d'un entretien avec le Premier ministre.
Édouard Philippe "a été précis", l'État va reprendre "35 milliards d'euros" de la dette de la SNCF, dont 25 milliards en 2020 et 10 milliards en 2022, a annoncé à la presse Luc Bérille, secrétaire général de l'Unsa.
Concernant les investissements dans le système ferroviaire, l'État va augmenter sa participation de "200 millions d'euros par an", portant son effort annuel à "3,8 milliards" au total, a-t-il ajouté dans la cour de l'Hôtel de Matignon.
La décision sur une sortie de l'Unsa ferroviaire de la grève sera prise "très rapidement dans nos structures", a déclaré son secrétaire général, Roger Dillenseger.
Le syndicat reste encore dans la mobilisation unitaire car "le texte officiel, c'est ce qui sortira du Sénat", où le projet de loi sera voté le 5 juin, a-t-il souligné. Et l'Unsa ferroviaire participera mardi prochain - jour du début de l'examen du projet de loi en séance publique par les sénateurs - à la manifestation syndicale prévue près du Sénat "pour montrer qu'on veut peser" sur le débat à la chambre haute, a-t-il indiqué.
Est-ce que l'Unsa ferroviaire pourrait sortir de la grève avant le 5 juin? "Cela va faire partie des débats que nous aurons" en interne, a répondu M. Dillenseger. "Nous sommes dans de vraies négociations depuis le 11 mai", quand l'Unsa ferroviaire et la CFDT Cheminots ont commencé à négocier des amendements au texte voté à l'Assemblée avec le ministère des Transports, a-t-il rappelé.
"Nos attentes restent fortes" mais "l'écoute a été réelle" et "la négociation paye", s'est-il félicité.
Il faut "engranger un maximum de garanties", a souhaité M. Bérille, "la phase qui s'ouvre (au Sénat) va être décisive". "Le dossier avance", avec "des amendements substantiels", et il y a "désormais un dialogue" mais les avancées "obtenues par la négociation" ne sont "pas encore complètes du point de vue de l'Unsa", a souligné M. Bérille.
"On souhaite avoir le temps nécessaire" pour négocier la convention collective nationale (CCN) du transport ferroviaire et "nous avons reformulé notre demande pour que l'État intervienne" afin d'obtenir une CCN "de qualité", a-t-il poursuivi.
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