SNCF : Martinez veut des précisions sur la reprise de la dette le 7 mai à Matignon
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a indiqué jeudi, 13e jour de grève à la SNCF depuis début avril, qu'il attendait des précisions sur la reprise de la dette ferroviaire lors du rendez-vous lundi à Matignon avec Edouard Philippe.
"Il y a dix jours le Premier ministre disait +Hors de question de les recevoir+. Il a changé d'avis. Vous voyez donc que les mobilisations servent à quelque chose", a déclaré sur Public Sénat M. Martinez, qui participera jeudi au rassemblement des cheminots place Joffre à Paris. Si M. Philippe "a changé d'avis, c'est qu'il a des choses à nous dire", a-t-il ajouté.
Le numéro un de la CGT a souligné qu'il attendait "des choses précises" sur la reprise de la dette de l'entreprise ferroviaire, "due à des décisions de l'État, le programme LGV (lignes à grande vitesse)" qui "a coûté plus de 100 milliards d'euros depuis 30 ans". "Quand, combien (...) c'est une question", a-t-il dit.
Mais il a aussi évoqué le "statut de l'entreprise". "Pourquoi le changer si ça ne change rien", a-t-il demandé. Pour les cheminots, le changement de statut de la SNCF est "la porte ouverte à la privatisation", a-t-il rappelé.
M. Martinez a également soulevé la question des investissements, insistant sur l'"urgence à investir dans la maintenance des lignes".
Et "s'il ne se passe rien" lors des rencontres le 7 mai, il y a une "journée sans cheminots" prévue le 14 mai, a-t-il rappelé, en jugeant que la grève était "installée", même s'il y a "des hauts et des bas", et "se maintient à un haut niveau".
Un TGV et un Transilien sur deux circuleront jeudi, ainsi que deux TER sur cinq, selon les prévisions de la SNCF. Elle a comptabilisé 29,8% de grévistes, après un taux de 32,2% enregistré le 24 avril, "dernier jour ouvrable (de grève) comparable".
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