Un an après #MeToo, les enquêtes pour infractions sexuelles en hausse de 13%
Les enquêtes judiciaires ouvertes en France pour des infractions sexuelles ont augmenté de près de 13% dans les douze mois qui ont suivi l'éclosion du mouvement #MeToo, en corrélation avec une forte hausse des plaintes, a indiqué dimanche le ministère de la Justice, confirmant une information du quotidien Le Parisien.
Le ministère a comparé des données statistiques un an avant et un an après octobre 2017, mesurant pour la première fois l'impact judiciaire de #MeToo. C'est à cette date qu'a éclaté le scandale Weinstein, qui a libéré la parole des femmes disant avoir été victimes de viols ou d'agressions sexuelles.
Cette étude a permis de constater "une hausse de près de 13% des affaires nouvelles de viols, d'agressions sexuelles et de harcèlement sexuel", selon le ministère.
La plus forte hausse concerne le harcèlement sexuel (+35%), suivi des viols (+14%) et des agressions sexuelles (+11%).
"Le volume des poursuites est quant à lui en hausse de 10% et se traduit notamment par une hausse de 13% des informations judiciaires", a-t-on ajouté de même source.
Cette augmentation du nombre d'informations judiciaires "signifie que les faits dénoncés justifient des investigations plus poussées passant forcément par la saisine d'un juge d’instruction, (et) ça peut notamment être le cas pour la dénonciation de faits anciens", a expliqué à l'AFP le porte-parole du ministère, Youssef Badr.
La libération de la parole des femmes, à travers les mouvements #MeToo dans le monde et #BalanceTonPorc en France, a engendré ces dix-huit derniers mois une forte hausse des plaintes pour violences sexuelles.
Selon le bilan annuel du service statistique du ministère de l'Intérieur, publié fin janvier, les plaintes pour viols ont ainsi augmenté de près de 17% en 2018 et celles pour agressions sexuelles d'environ 20%.
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