Disparition de Sala : toujours aucune trace de l'avion
Les garde-côtes britanniques poursuivaient jeudi leurs recherches mais n'avaient à la mi-journée trouvé aucune trace de l'avion emprunté par le footballeur argentin Emiliano Sala, disparu lundi soir en mer.
"L'île de Burhou a été explorée à pied. Aucune trace de l'avion ou de ceux qui étaient à bord n'a été trouvée", a tweeté la police de Guernesey. Les policiers avaient repris leurs recherches jeudi matin, explorant le littoral à l'aide d'un avion.
Alors que les espoirs de retrouver en vie le footballeur et le pilote de l'avion étaient quasiment réduits à néant, un hommage devait être rendu au footballeur jeudi au centre d'entraînement du club nantais.
Un portrait grand format du joueur, avec sa bouille souriante et ses oreilles décollées, y a été installé mercredi, et l'entraînement de ce jeudi sera ouvert au public à partir de 16h00 (15H00 GMT) pour offrir "un moment de partage" aux supporters.
Un portrait similaire sera également déployé au Stade de la Beaujoire et un livre d'or virtuel mis en ligne sur le site internet du FC Nantes pour saluer Sala, disparu au cours du vol qui l'emmenait de Nantes à Cardiff.
Du côté de Progreso, la petite ville d'Argentine où il a vécu jusqu'à l'âge de 16 ans, tout le monde connaît "Emi" et sa famille. "C'est une personne humble et généreuse, dotée d'une force mentale hors du commun", explique Molteri, un ami du joueur, qui veut toujours croire à un miracle.
Les autorités de Guernesey ont révélé le nom du pilote disparu: David Ibbotson, originaire du nord de l'Angleterre.
Mercredi matin, les enquêteurs envisageaient encore que le footballeur et David Ibbotson avaient pu se réfugier sur le canot de sauvetage qui était dans leur appareil. Mais leurs déclarations ne laissaient plus vraiment d'espoir en fin de journée.
- "Signes inquiétants" -
"S'il y avait quelque chose à trouver, je pense, comme nous étions sur place très rapidement, que nous aurions dû le trouver. Je ne suis pas sûr qu'il y ait quelque chose là-bas", a expliqué à l'AFP John Fitzgerald, le responsable du service de secours Channel Island Air Search.
Mardi, les enquêteurs avaient trouvé des débris flottant dans l'eau, sans pouvoir dire s'ils venaient de l'avion de Sala, et trois jours après la disparition, les circonstances du drame restaient toujours aussi mystérieuses.
Le club de Cardiff, qui venait de recruter l'attaquant de Nantes pour un montant estimé à 17 millions d'euros, a en tout cas précisé que Sala avait organisé lui-même son voyage. On sait également qu'Emiliano Sala s'était inquiété de l'état de l'avion dans un message vocal envoyé à des proches.
L'agent britannique Mark McKay a déclaré à Sky Sports News avoir aidé à organiser le voyage du footballeur: "Quand Emiliano m'a dit ainsi qu'à son agent, Meïssa N'Diaye, qu'il souhaitait retourner à Nantes après son examen médical et sa signature vendredi, j'ai commencé à chercher un vol privé pour l'emmener à Nantes samedi matin".
"Ce soir-là, il a été confirmé qu'un avion était disponible samedi pour Emiliano et pourrait rester à Nantes jusqu'à ce qu'il reparte à Cardiff", a-t-il expliqué.
"Tout pointe vers un accident tragique", a déclaré le président de Cardiff Mehmet Dalman au site Wales Online. "On va continuer à espérer et à prier. Mais nous devons aussi être réalistes et les signes sont plutôt inquiétants."
Arrivé jeune en France et formé à Bordeaux, puis prêté à différents clubs français (Orléans, Niort, Caen), Sala avait fini par signer en 2015 pour un million d'euros à Nantes, où il était très apprécié des joueurs et des supporters.
Après avoir vu s'évanouir la possibilité d'un transfert en Turquie à Galatasaray cet été, il avait finalement obtenu un bon de sortie au mercato d'hiver, au grand dam de l'entraîneur Vahid Halilhodzic, avec lequel il avait tissé une relation forte.
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