Le Danemark va priver de nationalité les enfants de jihadistes
Les enfants nés à l'étranger de jihadistes danois n'auront pas la nationalité danoise, a annoncé jeudi le gouvernement après un accord avec son allié, la formation populiste du Parti du peuple danois.
"Contrairement aux règles actuelles, les enfants qui vont naître dans des zones où il est illégal d'entrer ou de résider ne recevront pas automatiquement la nationalité danoise", a indiqué le ministère de l'Immigration et l'Intégration dans un communiqué.
"Leurs parents ont tourné le dos au Danemark, il n'y a pas de raison que les enfants deviennent citoyens danois", a insisté la ministre, Inger Støjberg, citée dans le communiqué.
La date à laquelle le Parlement débattra du projet de loi n'est pas encore connue mais la ministre a estimé que cela serait une formalité.
"J'ai du mal à imaginer qu'il existe des partis au Folketing (ndlr: Parlement) qui ne veulent pas protéger le Danemark", a-t-elle affirmé auprès de l'agence locale Ritzau.
Au Danemark, rejoindre une zone de conflits, où une organisation classée comme terroriste est partie prenante et y combattre, est passible de poursuites depuis 2016.
Treize personnes ont été condamnées pour avoir rejoint, ou tenté de rejoindre, une organisation terroriste.
Neuf d'entre elles ont été déchues de leur nationalité danoise et expulsées, après une décision de justice. Les autres étant exclusivement danoises, elles ne peuvent pas être privées de nationalité et rendues apatrides.
Le nouvel accord prévoit également que le retrait de la nationalité danoise, pour les binationaux, pourra désormais se faire par simple arrêté administratif.
Copenhague estime qu'une quarantaine de djihadistes ayant des liens avec le pays scandinave se trouve actuellement sur le territoire de l'ancien "califat" du groupe Etat islamique. Dix d'entre eux y sont emprisonnés.
Le nombre exact d'enfants danois qui y sont nés n'est pas connu.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.