Le "Slobodan show", une comédie musicale sur Milosevic en préparation
Une comédie musicale consacrée à l'ex-patron de la Serbie pendant les guerres des Balkans, Slobodan Milosevic, et à son épouse, Mira Markovic, est en préparation à Belgrade, a-t-on appris auprès d'un des auteurs.
"Les répétitions vont débuter mi-janvier et la première est prévue en février à Gracanica", la grosse enclave serbe non loin de Pristina au Kosovo, a déclaré à l'AFP Marko Grubic, chargé de composer la musique pour ce spectacle qui s'appellera le "Slobodan Show". Les acteurs seront des serbes du Kosovo.
Marko Grubic confie avoir décidé de composer une musique originale au lieu de se servir des mélodies de l'époque du règne de Milosevic dans les années 1990.
"Slobodan et Mira sont un couple indissociable à la tête de l'Etat à un moment crucial, la dissolution de la Yougoslavie et la redéfinition du monde", a déclaré dans la presse locale Jelena Bogavac, qui s'est chargée du texte.
Elu en 1990 président de la Serbie, Slobodan Milosevic a soutenu la cause serbe dans les conflits en Croatie (1991-95), en Bosnie (1992-95) et au Kosovo (1998-99). Evincé du pouvoir en 2000, il est décédé en 2006 à 64 ans dans le centre de détention du TPIY aux Pays-Bas, où il était jugé pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre.
Son épouse, Mira Markovic qui avait selon les médias locaux une grande influence sur l'homme fort de la Serbie, dirigeait un mouvement la "Gauche yougoslave". Confrontée à des accusations de corruption, elle s'est exilée en Russie en 2003.
Le spectacle sera mis en scène par Nenad Todorovic, un artiste basé au Kosovo tout comme sa troupe. Ces comédiens serbes du théâtre national du Kosovo se sont installés à Gracanica après le retrait des troupes serbes du Kosovo en 1999, au terme de l'ultime conflit ayant abouti à l'éclatement de l'ex-Yougoslavie. La guerre du Kosovo a fait 13.000 morts, principalement des Kosovars albanais.
Ce conflit s'est achevé quand l'Otan a bombardé la Serbie. Le Kosovo a déclaré en 2008 une indépendance que Belgrade et la minorité serbe ne reconnaissent pas.
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