Mexique : après le séisme, ultimes espoirs pour localiser des survivants

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Par AFP
Publié le 25 septembre 2017 - 20:19
Mis à jour le 26 septembre 2017 - 04:55
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Une femme lit des messages déposés en mémoire aux victimes du séisme, à Mexico le 25 septembre 2017
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© RONALDO SCHEMIDT / AFP
Une femme lit des messages déposés en mémoire aux victimes du séisme, à Mexico le 25 septembre 2017
© RONALDO SCHEMIDT / AFP

Près d'une semaine après le séisme qui a fait plus de 300 morts au Mexique, un infime espoir de retrouver des survivants sous les décombres poussait lundi les secouristes à poursuivre leurs opérations.

Lundi, les sauveteurs mexicains et étrangers s'activaient sur cinq sites de la capitale mexicaine, selon son maire Miguel Angel Mancera. Le gros des effectifs se concentrait sur un immeuble de bureaux de sept étages du quartier de Roma.

La Protection civile a fait savoir qu'une quarantaine de familles étaient toujours sans nouvelles des leurs.

Le bilan du séisme de magnitude 7,1 qui a frappé le 19 septembre était lundi de 324 morts, dont plus de la moitié (186) dans la capitale, où vivent 20 millions de personnes, selon la Protection civile.

Franchi vendredi, le délai critique des premières 72 heures, au-delà duquel les chances de survie sont très faibles, paraît désormais bien loin. Même si les Mexicains se souviennent des sauvetages "miracles" accomplis après le grand séisme du 19 septembre 1985, qui avait fait plus de 10.000 morts, et jusqu'à 30.000 selon certaines estimations.

Un détachement français d'intervention spéciale est arrivé lundi à Mexico. Cette équipe de la Birta (Brigade internationale de recherches techniques et d'assistance) doit se rendre dans l'Etat de Morelos, proche de l'épicentre au sud de Mexico, où les secours ont été plus rares que dans la capitale. On y dénombre 73 morts, selon le dernier bilan officiel.

Pendant ce temps, une polémique concernant l'école Enrique Rebsamen, où ont péri 19 enfants et sept adultes, commençait à enfler à Mexico: selon les médias locaux, l'établissement privé aurait produit de faux documents aux autorités pour pouvoir fonctionner.

"Si cela devait se confirmer, ce serait très grave", a déclaré à la chaîne Televisa le ministre de l'Education Aurelio Nuño, ajoutant que ses services allaient enquêter.

Les embouteillages ont réapparu lundi sur les grandes avenues de Mexico mais le retour à la normale est freiné par la fermeture de la plupart des écoles. Les passagers étaient nombreux dans le métro de la capitale. Dans les rues, cyclistes et automobilistes reprenant leurs trajets quotidiens et des joggeurs renforçaient l'impression de normalité.

Sur les 8.700 établissements primaires et secondaires de la capitale, seuls 103 ont rouvert leurs portes lundi matin, selon le ministère de l'Education. Tous les autres doivent être inspectés avant de pouvoir recommencer les cours.

Plus de 9.000 immeubles de Mexico ont déjà été inspectés et la plupart sont habitables, selon le maire de la capitale. Quelque 700 bâtiments nécessitent une intervention et 300 présentent des dommages importants, a-t-il ajouté.

Ces derniers jours, les autorités mexicaines, jusqu'au président Enrique Peña Nieto, ont tenté de rassurer les familles en assurant qu'aucun immeuble ne serait démoli tant que tous les corps n'auront pas été récupérés.

Les nerfs de la population ont été soumis à rude épreuve samedi par une nouvelle secousse de 6,1. Deux personnes sont mortes d'un infarctus "à cause" de ce séisme dans la capitale, selon la Protection civile. Près de l'épicentre, dans l'Etat de Oaxaca, la secousse a causé la mort d'un homme et d'une femme.

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