Affaire Benalla : les députés PS pourraient voter la motion de censure LR
Le premier secrétaire du PS et député Olivier Faure a affirmé jeudi sur RMC et BFMTV que le groupe de députés PS pourrait voter la motion de censure envisagée par la droite dans l'affaire Benalla, même si ce n'est pas selon lui "la bonne façon de procéder".
"Nous ne signerons pas la motion de censure. Il est possible que nous la votions, mais pas que nous la signons. Je pense que ce n'est pas la bonne façon de procéder, en réalité ça rend service à Emmanuel Macron, puisqu'il va pouvoir clore une séquence par un vote qui marquera le fait qu'il n'y a pas de majorité alternative", a affirmé le député de Seine-et-Marne.
"On ne peut pas non plus laisser penser que (...) nous puissions ne pas voter cette censure avec La République en marche", a-t-il complété.
Le premier secrétaire a, comme mardi devant l'Assemblée, dénoncé un pouvoir qui "ment". Il a notamment mis en doute la sanction infligée à Alexandre Benalla, soulignant qu'il a perçu son salaire normalement en mai et juin, qu'il n'a pas été remplacé, qu'il s'est vu attribué "en juillet" un logement de fonction et qu'il a continué de "participer à la réflexion sur la refonte de la protection du chef de l'Etat", selon les propos tenus mardi par le directeur de cabinet de M. Macron, Patrick Strzoda.
Il a appuyé la demande de Guillaume Larrivé, co-rapporteur de la commission d'enquête de l'Assemblée, de nouvelles auditions.
"Je crois qu'ils ont beaucoup à cacher", a-t-il dit, en réclamant à nouveau d'obtenir les "bandes" des conversations radio de M. Benalla le 1er mai.
M. Faure a également battu en brèche la défense de l'exécutif, qui a mis en avant la célérité des enquêtes ouvertes au niveau judiciaire et devant le Parlement après les révélations du Monde.
"Ce n'est pas (Emmanuel Macron) qui a saisi (la justice). Le parquet s'est auto-saisi à la suite des révélations du Monde. Ils nous ont dit il y a une commission d'enquête à l'Assemblée nationale. D'abord cette commission d'enquête ils l'ont refusée (...) maintenant qu'elle existe ils veulent la liquider".
"Ils nous ont depuis un an expliqué qu’ils étaient le nouveau monde. Ils ne sont pas le nouveau monde, ils sont l'ancien régime", a-t-il conclu.
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