Affaire Benalla : une démission de Gérard Collomb dans la balance pour Faure (PS)

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 20 juillet 2018 - 15:06
Image
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb à l'Assemblée nationale, le 10 juillet 2018
Crédits
© JACQUES DEMARTHON / AFP/Archives
Le député et premier secrétaire du PS, Olivier Faure, n'a pas exclu vendredi que le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, doive quitter ses fonctions.
© JACQUES DEMARTHON / AFP/Archives

Le député et premier secrétaire du PS, Olivier Faure, n'a pas exclu vendredi que le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, doive quitter ses fonctions, "en fonction des réponses" qu'il donnera sur l'affaire Benalla.

"Que s'est-il passé? Pourquoi a-t-il cherché à minimiser sa responsabilité? Que savait-il réellement? Qu'a-t-il dit à l'Elysée? Quelles sont les consignes qui lui ont été passées? Pourquoi les policiers qui entouraient M. Benalla le 1er mai ne sont pas intervenus? Quel était le pouvoir de M. Benalla?", sont quelques-unes des réponses auxquelles M. Collomb devra répondre, a estimé M. Faure sur BFMTV.

"En fonction des réponses, on jugera de sa crédibilité. Est-ce qu'il a encore la capacité à être ministre de l'Intérieur, ou est-ce qu'au contraire il y nécessité pour lui de passer à autre chose, parce qu'à l'évidence la confiance que peuvent lui accorder les Français est (...) devenue impossible ?", a-t-il poursuivi.

Selon des informations de presse, non confirmées à l'AFP, M. Collomb était au courant dès le 2 mai des actes commis par M. Benalla place de la Contrescarpe le 1er mai. L'ancien candidat à la présidentielle PS Benoît Hamon a exigé la démission de M. Collomb pour l'avoir "dissimulé".

"Maintenant ce qu'on veut savoir c'est pourquoi M. Benalla était protégé", a expliqué M. Faure, soulignant que le licenciement de M. Benalla ne suffirait pas à apaiser l’opposition.

Interrogé sur la proposition des Insoumis de déposer une motion de censure contre le gouvernement, M. Faure a répondu que le PS était "partisan d'une motion de censure à la condition de ne pas avoir de réponses".

"Si nous n'arrivons pas à avoir satisfaction, si la vérité ne se fait pas jour, si les bonnes décisions ne sont pas prises par l'exécutif, nous irons, nous, déposer une motion de censure à l'Assemblée, et faire en sorte qu'elle puisse être cosignée par d'autres, et que nous puissions ensuite avoir la possibilité d'un débat,d'un échange avec le Premier ministre", a-t-il dit, ne semblant donc pas prêt à signer une motion de Jean-Luc Mélenchon.

"Hors de question de signer une motion autre que la nôtre", a de son côté indiqué le groupe LR, qui à ce stade" n'a pas l'intention d'en déposer une.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

26/12 à 14:34
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.