Asile : "pas de frondeurs" parmi les députés LREM, seulement "des sensibilités", assure Ferrand
"Il n'y a pas de frondeurs" dans les rangs de la majorité présidentielle concernant le projet de loi asile et immigration, seulement "des sensibilités" qui s'expriment, a assuré jeudi le chef de file des députés LREM Richard Ferrand.
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb "est venu (mercredi) devant notre groupe après avoir exposé en une vingtaine de minutes son projet. Il a répondu à une vingtaine de questions diverses et variées, des sensibilités se sont exprimées", a relaté Richard Ferrand sur Europe 1.
C'est "rigolo: quand on n'a pas de débat on dit +qu'est-ce que c'est que ce casernement+, et quand on a du débat, on dit: +le retour des frondeurs!+ Eh bien ni l'un ni l'autre: la démocratie interne, c'est ça le boulot des députés", a-t-il tranché.
"Comme je l'ai toujours dit: le débat est libre, la parole est libre, unité ensuite dans l'action et dans le vote, et vous noterez que ça marche", a-t-il lancé.
"Je suis très tolérant mais il n'y a pas de frondeurs", a-t-il poursuivi, car "frondeur n'est pas un mot qui peut s'appliquer" à la situation: les frondeurs sous le quinquennat Hollande étaient un groupe qui souhaitait "porter atteinte au président de la République" et à sa politique, a-t-il argumenté.
"Là, il s'agit de collègues qui travaillent, qui discutent, qui ont des convictions et qui, à aucun moment, n'ont des arrière-pensées de démolition, de fragilisation".
Interrogé sur les propos du chef des Républicains Laurent Wauquiez, enregistrés à son insu, qui a qualifié les députés LREM de "guignols" avec "tous le petit doigt sur la couture", M. Ferrand a parlé d'"un zigoto" qui se trouvait "en mal de publicité".
"Je vois tous les jours mon groupe avec des gens qui travaillent, qui sont dans l'action", qui sont "extrêmement assidus" et "font des propositions", a-t-il fait valoir.
Donc "je ne vais pas alimenter une espèce d'antiparlementarisme qui dessert notre démocratie. C'est absurde. Nous sommes au travail et les Français le remarquent".
Laurent Wauquiez avait déclaré devant des étudiants d'une école de commerce lyonnaise qu'"il n'y a aucun équilibre des pouvoirs en France" et qu'il y a donc "une dictature totale" dans le pays.
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