Femmes en politique : une tribune pour dénoncer "une faille démocratique majeure"

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 11 avril 2018 - 16:28
Image
Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault en 2012. Plusieurs de ses membres féminins ont aujourd'hui quitté la politique, comme Cécile Duflot ou Fleur Pellerin
Crédits
© DSK / AFP/Archives
Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault en 2012. Plusieurs de ses membres féminins ont aujourd'hui quitté la politique, comme Cécile Duflot ou Fleur Pellerin
© DSK / AFP/Archives

Une quinzaine de femmes politiques de gauche hors PS dénoncent "la faille démocratique majeure" dans l'espace politique, où "la place des femmes reste subalterne", dans une tribune publiée mercredi dans Libération.

Dans cette tribune titrée "Politique: où sont les femmes?", les signataires, parmi lesquelles Clémentine Autain (LFI), Emmanuelle Becker (PCF), Esther Benbassa (EELV) ou Laura Slimani (Génération.s), déplorent qu'"un plafond de verre persiste pour les femmes dans cet univers traditionnellement masculin".

"Plusieurs jeunes femmes en politique qui avaient réussi à être visibles, à compter, dans un monde qui ne leur rend pas la tâche facile, ont récemment jeté l’éponge. Nathalie Kosciusko-Morizet, Najat Vallaud-Belkacem et Cécile Duflot ont choisi de quitter la politique institutionnelle. Comment ne pas y voir un symptôme, un signal d'alerte?", s'interrogent-elles.

"Devant ces départs féminins en chaîne, de Sandrine Rousseau à Fleur Pellerin, comment ne pas voir la difficulté, la fatigue, la dureté d’être une femme dans un univers façonné par et pour les hommes?".

"On ne se débarrasse pas comme ça de mécanismes sexistes si profondément ancrés. Les résistances sont tenaces. Le monde politique a ses codes, ses formes, ses rythmes, ses habitudes qui empêchent, en ce début de XXIe siècle, un exercice à égalité des responsabilités politiques", affirment-elles également.

En politique, les femmes "doutent, travaillent deux fois plus, hésitent à s’exposer. L’ambition leur est souvent reprochée quand elle paraît naturelle pour les hommes. Les commentaires sur leur tenue, leur posture sont souvent sexistes, blessants, usants. Se pose inlassablement la question de leur style. Faut-il épouser les normes masculines ou rester féminine dans un monde qui valorise le masculin? Comment inventer un nouveau genre? Pas simple".

"Notre conviction est que pour tenir et gagner notre juste place collective, nous devons parler, nous parler. La sororité est, ici comme ailleurs, un ressort pour que l’égalité progresse. Ensemble, et avec les hommes qui y sont prêts – et il y en a! – il nous faut inventer des façons nouvelles de faire de la politique", concluent-elles.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Kamala Harris
Kamala Harris, ou comment passer de la reine de la justice californienne à valet par défaut
PORTRAIT CRACHE - Samedi 27 juillet, la vice-présidente américaine Kamala Harris a officialisé sa candidature à la présidence des États-Unis, une semaine après le retr...
03 août 2024 - 12:49
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.