François Hollande revendique un droit "d'alerter"
François Hollande a revendiqué lundi un droit "d'alerter", notamment au sujet des "gilets jaunes", un mouvement qui a besoin "d'une réponse", tout en assurant être "pas du tout candidat à quoi que ce soit".
"Je ne suis pas du tout candidat à quoi que ce soit, mais je veux parler, alerter quand je pense que c'est indispensable", a affirmé l'ex-président de la République dans l'émission "C à vous" sur France 5, où il a commenté les manifestations contre la hausse des prix du carburant.
"Le problème de ce mouvement, c'est qu'il n'est ni encadré ni incarné par un leader ou des représentants", a affirmé l'ancien chef de l'État sans se priver d'une nouvelle critique à l'égard de l'exécutif.
"Il ne faut pas se contenter de dire +on écoute+. A un moment donné, il faut donner une réponse (...) sans doute une réponse rapide", a poursuivi l'ancien Premier secrétaire du Parti socialiste en référence aux récentes déclarations du Premier ministre Édouard Philippe.
Ce dernier avait assuré dimanche, lors d'une interview sur France 2, avoir entendu la "colère" et la "souffrance" mais voulait pour autant maintenir le "cap".
L'idée d'une réunion avec les corps intermédiaires pour construire un "pacte social de la conversion écologique", comme le réclame le numéro un de la CFDT Laurent Berger, est une proposition "pertinente et pas exclusive", a par ailleurs estimé M. Hollande.
Combien de temps peut durer le mouvement selon lui? Il peut "se dissoudre" ou "se durcir (...) s'il n'y a pas de réponse." "Si on laisse pourrir ces mouvements où qu'ils soient c'est un danger", a insisté l'ex-président.
François Hollande a multiplié les apparitions ces dernières semaines, avec notamment une visite en Grèce la semaine dernière. Embarqué dans un tour de France de dédicaces de son livre "Les leçons du pouvoir", il s'est saisi au passage de toutes les occasions pour ne pas se faire oublier, voire provoquer le "buzz", comme à Brive où il a glissé à l'une de ses lectrices: "Je vais revenir".
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.