"Gilets jaunes" : ceux qui appellent à l'acte 9 savent qu'"il y aura de la violence"

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 11 janvier 2019 - 17:17
Image
Christophe Castaner lors de ses voeux à la police, le 10 janvier 2019 à Chatel-Saint-Germain (Moselle)
Crédits
© JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
Christophe Castaner lors de ses voeux à la police, le 10 janvier 2019 à Chatel-Saint-Germain (Moselle)
© JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

Les personnes qui appellent à manifester samedi pour l'acte 9 des "gilets jaunes" "savent qu'il y aura de la violence" et ont donc "leur part de responsabilité", a estimé vendredi le ministre de l'Intérieur.

Interviewé en direct sur Facebook par Brut, média plébiscité par les "gilets jaunes", Christophe Castaner a estimé que "ceux qui viennent manifester dans des villes où il y a de la casse qui est annoncée savent qu'ils seront complices de ces manifestations-là".

Pour le neuvième samedi depuis le 17 novembre, les "gilets jaunes" ont prévu de se rassembler, sans doute à Paris et Bourges, et les autorités redoutent de nouvelles violences après celles de samedi dernier.

"Ceux qui appellent aux manifestations demain savent qu'il y aura de la violence et donc ils ont leur part de responsabilité. Que les choses soient claires", a-t-il ajouté.

"C'est assez facile de dire je vais descendre dans un quartier, je vais tout casser", a-t-il continué, "on est en France, dans un pays où il y a des droits, il y a des devoirs, et notamment celui de la responsabilité".

"On peut appeler à la révolte, on peut appeler à la casse, certains le font, mais alors qu'ils assument leurs responsabilités", a-t-il expliqué, fustigeant ceux qui "se cachent".

"Ils se cachent derrière l'anonymat, ils se cachent derrière les attaques nocturnes qu'on a régulièrement sur les institutions, sur la mise en cause des journalistes de façon systématique mais toujours dans l'anonymat, moi je suis pour le courage, le courage d'assumer sa responsabilité", a-t-il ajouté.

Le ministre a dit "regretter (...) que ceux qui appellent à se mobiliser à gauche n'aient pas le courage d'assumer leurs choix jusqu'au bout et juste de faire un mail au préfet de passer un coup de fil à la sous-préfecture du coin et dire +voilà je veux manifester+".

Il a par ailleurs rappelé que si une manifestation est "déclarée, elle n'a même pas à être autorisée". "Le droit français est simple : vous déclarez et automatiquement, vous avez le droit d'aller manifester", a-t-il expliqué.

"Ceux qui pensent que, à quelques milliers de personnes, on peut mettre en cause nos institutions, se trompent", a également déclaré Christophe Castaner un peu plus tard vendredi, lors d'une rencontre avec des CRS dans une caserne dans le Val-de-Marne.

Devant eux, il a évoqué "des méthodes différentes de présence de mobilité" samedi, avec "un effet de sidération par votre capacité à être présent, à intervenir et à faire en sorte que ceux qui viendront vous provoquer soient immédiatement interpellés".

Sur Twitter, Marine Le Pen (RN) a dénoncé "un nouveau dérapage terriblement inquiétant": "Accuser tous les manifestants de "complicité" avec les casseurs : voici la nouvelle provocation verbale et ineptie juridique qui attente à gravement à notre Etat de droit. #GiletsJaunes".

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.