"Gilets jaunes" : Corbière (LFI) appelle Macron à "revenir aux urnes"
Le député LFI Alexis Corbière a appelé dimanche Emmanuel Macron à "revenir aux urnes" pour répondre à la mobilisation des "gilets jaunes" qui est d'abord "une grande protestation contre la vie chère".
"Je vais regarder ce que va nous proposer le président de la République (mardi), s'il y a des formes de rétablissement d'une justice fiscale, on va voir. Si c'est des usines à gaz qui en vérité ne règlent rien, je pense que ça passera mal", a averti sur France Inter le député de Seine-Saint-Denis.
Pour répondre aux "gilets jaunes" comme aux propositions de certains syndicats d'ouvrir des négociations sociales, M. Macron va "donner le cap sur la transition écologique", mardi devant les membres du Conseil national de la transition écologique (CNTE), et devrait notamment annoncer la création d'un "Haut conseil pour le climat" composé d'experts, selon le JDD.
"On a une manière démocratique de régler les choses, je le dis au président de la République à travers ce micro: revenir aux urnes, c'est pas injurieux, c'est le peuple qui doit décider", a-t-il lancé, en rappelant que "quand l'impôt est injuste, le peuple se mobilise, c'est toute l'histoire de ce pays".
"Il faut consulter, le peuple n'est pas d'accord avec sa politique", a ajouté le porte-parole de LFI qui réclame "pour le vérifier, un référendum par exemple ou une issue démocratique ou un passage démocratique".
"Sinon c'est la puissance de la Ve République contre le peuple, et ça, ça peut mal finir", a insisté M. Corbière, qui a également dénoncé l'attitude du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.
"Le paysage politique qu'il veut nous imposer, à savoir, l'ultradroite ou moi Castaner, est bidon, a-t-il critiqué, lui lançant: "vous n'êtes pas proviseur, vous êtes juste provisoire".
"Hier, c'est le peuple français qui manifestait, écoutez-le et si vous n'écoutez pas, vous dégagerez", a-t-il ajouté.
Christophe Castaner avait attribué les violences de samedi sur les Champs-Elysées à des "séditieux" de l'ultradroite" répondant selon lui à l'appel de Marine Le Pen.
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