Glucksmann prône un impôt européen pour l'environnement
Raphaël Glucksmann, à la tête d'une liste Place publique soutenue par le PS pour les élections européennes, est favorable à un nouvel impôt européen pour financer la "transformation écologique", indique-t-il dans un entretien au Journal du Dimanche.
Un impôt "de 1 à 5%" sur les bénéfices des sociétés (hors PME) et une taxe sur le kérosène pour les vols intra-européens permettrait d'affecter "1.000 milliards d’euros sur cinq ans pour l’écologie", évalue-t-il.
"Assumons d’augmenter largement le budget de l’Europe, nous sommes les seuls à le faire", dit M. Glucksmann, et "tant pis si c’est impopulaire".
La nouvelle taxe permettrait selon M. Glucksmann de financer "un grand plan de rénovation thermique des bâtiments", au bénéfice du pouvoir d'achat des familles qui réaliseraient des économies d'énergie.
Interrogé sur sa capacité, en cas d'élection au Parlement européen le 26 mai, à convaincre ses futurs partenaires sociaux-démocrates européens, la tête de liste plaide que "l’urgence écologique peut se traduire par une exception écologique" à l'orthodoxie budgétaire à laquelle sont notamment attachés les élus allemands. Dès lors selon lui, "on peut considérer que la règle du déficit public inférieur à 3% n’intègre pas les dépenses de protection de l'environnement."
Questionnée sur cette proposition lors du Grand rendez-vous Europe 1-Les Echos-CNEWS dimanche matin, la tête de liste des Insoumis Manon Aubry a dénoncé "une certaine forme d'hypocrisie de la part du parti socialiste" sur la fiscalité européenne.
"Ce n'est pas faisable dans la question des traités européens actuels", a-t-elle jugé, faute d'un accord à l'unanimité entre Etats: "Est-ce que vous pensez vraiment que l'Irlande ou le Luxembourg vont accepter cet impôt ? Non!".
La liste PS/Place publique est créditée de 6% d'intentions de vote aux Européennes dans les deux derniers sondages publiés vendredi.
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